Commentaires

1. Le vendredi 5 décembre 2008 par Choryphée

Tiens, RaphAder va être publié dans la collection M@nuscrit.

2. Le vendredi 5 décembre 2008 par Dahlia

Félure? LE Félure qui avait disparu du blog depuis plusieurs mois? C'est fou :)

3. Le vendredi 5 décembre 2008 par Dahlia

(vais lire ça de ce pas en tout cas ^^)

4. Le vendredi 5 décembre 2008 par Stéph

Pas ça : j'ai bien aimé jusqu'à la page 8, parce qu'il y a de l'humour. C'est au moins quelque chose à faire lire. Ensuite, ça se fait mal.

Journal extime d'un jeune homme en pleurs : dans le même genre, mais plus gros. Le journal d'une époque, ou plutôt d'un lieu, le corps d'un occidental de 35 ans, un "rater mieux" masculin, mais encore mieux raté je trouve. Je n'ai pas tout lu ; est-ce que ça raconte quelque chose ? est-ce que ça apporte, du rêve ou une réalité supplémentaire ? Pas vraiment j'ai l'impression, ça apporte à peine plus qu'une certaine réalité (vivable, visible ou réelle, telle est la question) (le plus venant peut-être du fait que c'est écrit) et pourtant ça se lit, on est accroché. Bref, ça questionne, et doublement, le fait d'écrire. Il y a une adresse quelque part pour le blog ?

5. Le vendredi 5 décembre 2008 par Marilou

Comme Dahlia, je suis très curieuse de lire le manuscrit de Félure. Est-ce la reprise de son travail sur le blog?

6. Le vendredi 5 décembre 2008 par Dahlia

@Marilou: oui ^^ bon je n'ai lu qu'une douzaine de pages pour le moment, mais d'après mes souvenirs de son blog, il s'agit bien de ça. D'ailleurs, je trouve que ça passe mieux sur ce support, je ne sais pas, peut-ête la continuité qui ne rend pas pareil...

7. Le vendredi 5 décembre 2008 par NOBODY

@ Eric Meije; T'as un CDI en littérature Option M@nuscrit ?

8. Le vendredi 5 décembre 2008 par Steph

Bon d'accord, je débarque. Fêlure est quelqu'un de connu ici. Mais je maintiens mon commentaire précédent.

Et j'en rajoute. Par exemple : la question de la sexualité, de la jouissance (la petite mort), de la fuite de la jouissance : centrale en littérature et aussi bien de notre temps (la question de l'identité, du bonheur, de l'accomplissement et toutes leurs conséquences : multiplication des partenaires, yoga, blogs, etc.). Fêlure traverse tous ces thèmes (cherchant le salut dans la littérature, qui reste toujours un ailleurs, et cherchant une image de lui-même), et il questionne finalement la réalité, qui elle aussi nous échappe, en refusant cet enfermement dans le réel-qui-est (l'herbe est toujours plus verte ailleurs).

Dans le texte, je n'arrive justement pas à cerner le décalage, l'effet littéraire, le pourquoi-je-continue-à-le-lire, et c'est ce qui lui donne une certaine contemporanéité (de notre réalité) : il n'y a pas tellement d'invention, on n'entre pas dans un univers tellement original (de la forme ou du fond). Non c'est juste là sans raison d'y être, comme tout le reste (plus de dieu, de politique, de sens, un absurde narcissisme penchant vers la virtualité, le fantasme pour jouir-sans-jouir).

(bon un peu confus mon commentaire, s'il y a des théoriciens qui voient ce que je veux dire, je veux bien de l'aide).

9. Le vendredi 5 décembre 2008 par Félure

Merde, ils l'ont fait...

10. Le vendredi 5 décembre 2008 par Félure

;)

11. Le vendredi 5 décembre 2008 par Stéph

@Félure : oui, la surprise vient de l'autre.

12. Le vendredi 5 décembre 2008 par Stubborn

@Steph. D'ici et d'ailleurs. Je ne crois pas beaucoup m'avancer en affirmant que certains le suivent de blogs créés en blogs détruits depuis une "Internité". Depuis le mythique Domaine d'extension de la lutte de Guy Birenbaum pour ma part, depuis plus longtemps encore j'imagine pour d'autres. Félure est, comment vous dire, une sorte d'icône discrète du net, du net avant le net ; avant l'arrivée des bébés-doux : des Dalhia, des Alex, des Marilou... ;-) Nous avons tous lu un de ses billets intimistes, partagé un de ses moments difficiles, parcouru un de ses commentaires décalés, approuvé ou contesté certains de ses choix politiques (merdiques!). Hormis donc ceux qui ne savent et ne sauront jamais reconnaître une voix singulière, nous étions nombreux je pense, à espérer un m@nuscrit de lui. @Léo. Je découvre votre choix de publier Darnat en second. Je n'aime pas beaucoup les ironies du sort, mais bon, c'était incontestablement un artiste. Vous allez bien ?

13. Le vendredi 5 décembre 2008 par Un message, Un com

Félure fait lire ? Pas de quoi fouetter un lièvre. D@ube avec Palme doublé d'un prix de la prétention studieuse. Bonnes fêtes les laborieux. Peaufinez vos 4'ème de couv'. En attendant.

14. Le vendredi 5 décembre 2008 par KOMITE STICOOL

Salut les gars. Pour suivre l'élan du Dark Comitee(N°41), nous avons formé un groupuscule de 250 personnes, RMistes bénévoles, journalistes précaires, autour des m@nuscrits ultra courts de moins de 80 pages. Alors,

Dans la catégorie poids lourds, nous avons choisi, après un long débat, Manuel Montecristo pour tous ces textes supers en franco espagnol.

En moyen, on a Matsuo Tahara pour L'oeuf.

En léger, enfin, Leila et Alain Descarmes nous ont convaincus (Leila un poil plus qu'Alain d'ailleurs).

On est désolé pour les autres, mais on aime bien ce que vous faites quand même.Prochain RDV : Hiver 2009-2010 si on est pas crevé avant. Bon foie gras.

15. Le vendredi 5 décembre 2008 par Un message, Un com

Le vendredi c'est intersyndicale.

16. Le vendredi 5 décembre 2008 par Lectrice en solo provisoire

Je viens de commencer par "A propos de", de Sandrail. Sans voix, je ne peux dire que BRAVO ! et à bientôt.

17. Le vendredi 5 décembre 2008 par babouk

Comité Trucmuche: l'hiver prochain, je vous conseille d'être au moins 1500 lecteurs pour assurer la lecture des m@nuscrits qui seront alors en ligne. A bon entendeur salut !

18. Le vendredi 5 décembre 2008 par leo

@Stubborn. Pour Darnat c'était décidé avant, j'attendais un "feu vert" juridique. Merci, je devrais être de mieux en mieux... J'aime bien l'amorce de votre présentation de Félure, si vous vous sentez inspirée, je trouve que ça mériterait un billet de vous. Dites moi. (il y avait eu "Police" si je me souviens bien.)

19. Le vendredi 5 décembre 2008 par Marie L

@@Moi qui suis fan d'Eric Meije (enfin de son écriture), je me suis ennuyée en parcourant "Une nuit". "La sorcière" est un texte plus intéressant sur les châtiments corporels, un de ses sujets récurrents. C'est le risque de son projet: tourner autour des mêmes idées et de scènes qui se ressemblent sans donner aucune clé, aucun moyen au lecteur de découvrir des émotions différentes ou d'être accroché par une histoire un peu suivie peut lasser à la longue les fidèles les plus assidus. J 'ai commencé "Le coup du nombril" et je suis assez séduite, pour l'instant.

20. Le vendredi 5 décembre 2008 par Aspirant(e) lecteur m@nuscrits

@Babouk. Pour ce faire, faudrait peut-être prévoir un accès "polyvalent" pour les ceusses qui n'ont qu'une vieille deux chevaux et non un bolide ? (Pas pu rouler ni sur Félure, ni sur JL Flines).

@Benoit Demeaux. Dans "Le Client roi", la naffaire avec Bob m'a tenu(e) en haleine jusqu'au bout. Une bonne observation de l'imagination "perverse", indispensable pour un écrivain. Je partage vos phantasmes.

@Eric Meije. Ne pourriez-vous "aérer" vos envois par des interlignes, svp ? Tel quel, c'est pratiquement impossible à lire en ligne ou sur papier, d'ailleurs. J'ai dû renoncer, ou remettre à plus tard. Or, le plein hiver approche. Pourtant, ce que vous écrivez m'intrigue. Souvent les plus courtes sont les meilleures, dit-on.

21. Le vendredi 5 décembre 2008 par Aspirant(e) lecteur m@nuscrits

@Marie L. Que pensez-vous de mon # 16 ? Marie est "cool" mais il y en d'autre sans s qui rame.

22. Le vendredi 5 décembre 2008 par Marie L

@Aspirant(e) lecture m@nuscrits. Je n'ai ni le temps ni l'abnégation nécessaire pour lire chaque semaine les dix m@nuscrits. Je procède par élimination: quand, dès les premières pages, je m'ennuie ou n'aime pas l'écriture, j'arrête. Je me comporte comme une lectrice de maison d'édition qui fait un premier tri, et bénévolement qui plus est;) Vous me direz, je n'ai aucune compétence particulière m'autorisant à juger mes camarades, mais je lis 5 à 8 livres par mois, ça forme le goût, il paraît. Je vais lire en priorité Sandrail grâce à votre enthousiasme.

23. Le vendredi 5 décembre 2008 par nic

Beaucoup de textes longs, plus encore que d'habitude, donc, je survole. Uleski, Meije, Sandrail, déjà commentés, aussi, je passe.

Jean-Luc Flines livre deux textes. C'est un habitué de la maison que je n'avais pas encore lu. Dans Roosevelt' blues, on surprend Teddy le matin de Pearl Harbour, observé par l'auteur hic et nunc. Le texte hésite au lieu de jouer de cet entre-deux du temps ; l'observation alourdit le récit « historique » – dont l'intérêt n'est pas flagrant – et l'idée séduisante tourne au bavardage. A ce propos : le dialogue avec Eleanor ne fonctionne pas, sonne faux. Même défaut pour les échanges entre les personnages de la pièce Le Coup du nombril, insuffisamment écrits, ni « naturels » ni « littéraires ».

Quelque chose manque également aux deux textes de Benoit Demeaux. Inspecteur Maréchal raconte la vie et l'oeuvre de l'OPJ éponyme. D'abord (référence aux premiers mots du texte), je demande instamment aux flashs d'arrêter de « crépiter » – à force ils m'agacent. Ensuite, une véritable ambiance – cocasse ou mystérieuse – manque à cette série de nouvelles policières. Le décor paraît en carton pâte (d'ailleurs les « cloisons sont infimes » - sic), les personnages des marionnettes. Même défaut, mais avec plus de charme dans Le client roi (un petit topo en 4e de couv aurait bien aidé le commentateur, merci). C'est propre, il y a du travail, de l'envie, mais il faudrait quelque chose de plus pour susciter l'intérêt. Dans mon survol, j'ai perdu le fil dans cette histoire de lettres qui se complique sans que je ne saisisse le jeu ni l'enjeu.

J'ai commencé par râler à la lecture de Pas ça, râler contre une écriture sûre de ses effets au service de ce qui m'a paru une succession d'idées couchée au fil de la plume, sans trop se casser la tête. Et puis non : un ton, un rythme, une colère, un texte sur les chapeaux de roue, assez court pour ne pas s'épuiser, « avec de l'enfance qui reste coincée au fond à droite et qui (le) traverse de temps en temps ». Pas tout compris, mais c'est pas grave.

Enfin, Journal extime d'un jeune homme en pleurs. Félures serait un personnage du Net (canal historique), je marche donc sur des oeufs ! Non, sans blague, j'admets que quelque chose peut m'échapper du texte, de l'expérience d'écriture, du rapport à son auteur. Mais je fais avec ce que je lis – peux pas plus. C'est un texte égotiste, qui ravira les détracteurs – j'entends la mobilisation – d'une supposée écriture bloguesque (anathème dont Alex se plaignait). Là, c'est un peu caricatural. C'est un texte de « considérations » : l'opinion que l'auteur a de Raël, de Max Guazzini ou d'Auschwitz. « Je n'aime pas dire Auschwitz (dit-il). Dire Auschwitz c'est le vivre. Je ne suis pas assez solide pour vivre Auschwitz. » Quoique, trois fois, ça en impose ! Je me moque, j'ai tort : l'auteur étant un jeune homme, beaucoup doit lui être pardonné. Sauf que, un jeune homme dont le monde s'effondre quand Delors renonce à la Présidentielle, c'est la jeunesse qui fout le camp ! (Me revient en mémoire la chanson de Jean Ferrat sur le « jeune Républicain indépendant » – citer Ferrat, ouche, le vieux !). Quoi qu'il en soit, Félures ne prétend pas avoir fait un livre, juste avoir écrit bout à bout. Mais c'est écrit ; alors qu'en faire ? ça je comprends. Peut-être s'en libérer, passer en effet à autre chose, à d'autres textes, celui-ci prenant place dans l'historiographie du Net.

24. Le vendredi 5 décembre 2008 par Marie L

@Message personnel à tous les auteurs de m@nuscrits: vous risquez de perdre d'emblée un nombre impressionnant de lecteurs potentiels en tapant vos manuscrits sans interligne et dans une police inférieure à 12. @Nic: votre critique vacharde sans en avoir l'air du "Journal..." m'a fait mourir de rire. Mais si ça se trouve, je vais aimer car nous ne tombons pas toujours d'accord et j'ai envie d' y jeter un oeil, bien que la présentation comporte les défauts énumérés ci-dessus.

25. Le vendredi 5 décembre 2008 par Interligne

@Marie L. # 24. Clap clap clap itou, pom pom pidouw !

26. Le vendredi 5 décembre 2008 par Stubborn

Cher Léo Scheer, avec votre si joli c avant le h, votre c séducteur, si charmant que je l'écris là juste parce que ça me fait plaisir ; vous savez, cher léo, que je n'aime pas du tout quand vous me suggérez ça : un billet, une suite à l'amorce, un truc long, conséquent, une fucking présentation. J'ai l'impression d'entendre les trois coups affreusement sonores qui précèdent la solennelle levée d'un rideau, et de me demander aussitôt qu'est-ce qui m'a prise de monter sur cette scène en particulier... Et d'abord : la salle est-elle vide ou comble, ou pire, à moitié. Enfin. Ce qu'il y a de bien, de vraiment bien avec Raphaël Ader, comme avec tous les écrivains, c'est qu'après eux, par la grâce de leur parole, nos peurs soufflent peut-être sur nos bras avec la même violence, mais il nous semble sentir que le pull porté est plus chaud, plus ample, plus protecteur. Que l'on va même pouvoir sortir. S'amuser. Se détendre. Se distraire. Que sais-je encore. Que l'on peut même sortir de l'oppression, de ce dont il s'agit conventionnellement de craindre et de ne pas craindre. Raphaël/Column/Félure, donc. A dire vrai, je ne sais pas bien par où commencer, où comment poursuivre, moi qui me sens dans l'incapacité croissante de défendre verbalement ce à quoi je crois véritablement. Je n'ai même pas réussi à dire tout le bien que je pense du Marché des amants. Ni tout le mal que je pense de certains journalistes. J'ai renoncé. Pourquoi se fatiguer à tenter de convaincre de vieilles autruches ? Mais je devrais. Et pour Raphaël également. Dire combien je trouve ce garçon libre malgré ses prisons. Combien sa grâce, sa légèreté, ses conquêtes, ses ratages, ses reprises, ses pages incroyables d'audace sur ses intestins, sur son sexe, son regard d'homme sur les femmes, comme sur la génération voleuse et castratrice, sur le monde de l'édition, noms à l'appui, blogueurs connus que l'on recroise, le tout mélangé comme dans un shaker improbable, me paraissent précieuses. Même si l'écriture peut paraître encore trop ou pas assez, ou insuffisamment. Avant qu'à la fin, à tous les coups, on en redemande. Ne serait-ce que pour voir. Pour voir comment cela se peut. Que ça prenne. Que ça vous prenne. I'll try.

27. Le vendredi 5 décembre 2008 par Interligne qui louche

Il n'y a pas que dans les m@nuscrits que je me trouverais à ma place.

28. Le vendredi 5 décembre 2008 par Encore !

Quand même, vous ne dites pas la vérité ! Ils sont nuls à chier tous ces textes. Rien à sauver. R-I-E-N... Une remarque : on n'est pas obligé de se croire écrivain pour être heureux. Pouvez allez ramassez les feuilles mortes. Au moins ça oxygène le cerveau. Et ça nous ferait des vacances !

29. Le vendredi 5 décembre 2008 par Marie L

@Encore! Pourquoi tant de haine? L'approche des fêtes vous déprime? Ca arrive à des gens très bien...

30. Le vendredi 5 décembre 2008 par Aspirant lecteur

@28. Mais haïssons-nous ceux que nous haïssons ? (Parodie de "Aimons-nous ceux que nous aimons ?) Montherlant

@Marie L. Je trouve que vous êtes vraiment "une belle personne", à l'extérieur comme en dedans.

31. Le vendredi 5 décembre 2008 par Aspirant lecteur

Si j'étais un garçon...

32. Le vendredi 5 décembre 2008 par Clic

Des cheveux longs, un pantalon, un beau blouson.

@Encore !, encore !

33. Le samedi 6 décembre 2008 par Félure

@Encore, Eh bien, écoute, agis en beau jeune homme que tu es, va ramasser deux tonnes de feuilles mortes pour le Téléthon ! Tu verras, tu reviendras de meilleure composition ;)

34. Le samedi 6 décembre 2008 par A Re@der of Middlesex

@Clic. Mais je ne suis qu'une rameuse.

35. Le samedi 6 décembre 2008 par ouam-chotte

@nic : "Sauf que, un jeune homme dont le monde s'effondre quand Delors renonce à la Présidentielle, c'est la jeunesse qui fout le camp !"

Ah ah ah ah! Je ne te le fais pas dire !

36. Le samedi 6 décembre 2008 par Nicolaï Lo Russo

@Komité Sticool. Indigestion de textes ? Pour deux cents personnes vous me paraissez avoir une bien fragile santé :) Couvrez-vous bien il va faire froid.

@nic. Vous êtes un "comité" à vous tout seul. Une belle régularité et un effort à louer, je dois dire. D'aucuns regretteront la disparition de Ludivine Cissé, moi le premier (elle était drôle), mais vous "la" remplacez avantageusement, et dans un bon esprit.

@Marie L. Lectrice assidue, vous aussi... Je m'attendais à voir ici votre "petit roman", pour le lire à Noël. J'espère, dans la fournée M@nuscrits de la semaine prochaine...

37. Le samedi 6 décembre 2008 par Clic

@Nicolaï, bien dit.

@Tous, avec ces m@nuscrits, nous avons une vision miniature du flux des manuscrits échouant dans une maison d'édition. Intéressant.

@Stubborn (12), qu'est-ce donc que ce net avant le net ?

38. Le samedi 6 décembre 2008 par Nicolaï Lo Russo

@Clic. Quand je pense que dans une "maison d'édition" ils reçoivent deux à trois fois cette quantité-là PAR JOUR (à ce qu'on dit), je peux comprendre que dans une "petite structure", la question du transit intestinal, si on peut dire, n'est pas sans poser de réels problèmes (avec les conséquences, souvent regrettables, que l'on connaît).

39. Le samedi 6 décembre 2008 par babouk

Oui, mais ils ne recoivent pas de pirateries mystiques à longueur de semaine même le dimanche, et ça, ça facilite vraiment le transit !

40. Le samedi 6 décembre 2008 par Clic

@Nicolaï, oui je pensais à ça ; et à la lassitude exprimée, ici ou là, par certains m@nuscrivants de l'opulence des autres.

41. Le samedi 6 décembre 2008 par Lectrice

@Félure votre journal est impressionnant, vraiment. Comme quoi, il faut simplement passer devant le bon comité de lecture pour soi. C'est intéressant ce blog car on a un comité de lecture, sincère, qui est au final comme tous les comités de lecture, souvent irrespectueux, bizarre et injuste. Encore vous trouve nul à chier et d'autres vous estiment, c'est ainsi, c'est la vie, mon ami. Vous évoquez peut être des sujets qui le perturbent, j'essaye maladroitement de comprendre un rejet. Est-ce votre transparence, votre style, qu'est-ce qui peut provoquer l'agressivité pour un texte aussi pur, aussi bon?

42. Le samedi 6 décembre 2008 par nic

@NLR. Merci ; Ludivine me manque à moi aussi !

43. Le samedi 6 décembre 2008 par Ludivine Cissé

Je ne suis pas disparue, juste endormie d'ennui. Notez le phatique emphatique de mon intervention. Je vais jeter un oeil, tiens, mais c'est sans garantie de réaction neuronale (ou pire). La roussette peut néanmoins décommander la couronne d'orties.

44. Le samedi 6 décembre 2008 par Fight

Cissé la rombière du virtuel assumé est de retour ? Son klavier est pas coté à l'argus, envoyez vos M@nus pour la MISS JE SAIS LIRE JE SUIS SUPER FORTE.

45. Le samedi 6 décembre 2008 par Encore !

Aucune agressivité de ma part; aucune haine, jeunes gens ! J'écris et publie suffisamment pour ne pas avoir besoin de ça. Juste le constat, souvent renouvelé malheureusement, de la médiocrité narcissique considérée, aujourd'hui, comme le nec plus ultra de l'art littéraire... Hurlez, hurlez ! Vous ne parviendrez qu'à vous égosillez...

46. Le samedi 6 décembre 2008 par nic

Pour la MISS JE SAIS LIRE (sic), je suis candidat, d'autant que ses commentaires sur mes premiers chapitres sont perdus corps et âmes.

47. Le samedi 6 décembre 2008 par nic

@Encore. D'où votre présence ici, pour nous édifier ? Faites-moi plaisir, lisez-moi, on en reparle.

48. Le samedi 6 décembre 2008 par Charles Muller

(45, Encore) L'enjeu n'est pas tellement la compétition pour le "nec plus ultra" ni la revendication de l'avant-garde, plutôt un genre (autofiction) dont certains veulent à tout prix qu'il ne soit pas du tout de l'art littéraire, qu'il ne puisse absolument pas en être, parce que cet art littéraire passerait nécessairement par autre chose. Et je ne comprends pas pourquoi, peut-être parce que je ne suis guère avisé sur ces questions. En littérature, il me paraît que l'on peut faire de très belle chose en décrivant la "médiocrité", et plus encore la banalité, il suffit que la description ne le soit pas (médiocre).

49. Le samedi 6 décembre 2008 par Clic

@nic, ah oui, c'est ça, l'édification des masses m@nuscrivantes ! Encore ! @Fight, vous êtes moins chevaleresque subitement. @Ludivine Cissé, mes hommages.

P.S. un roussette en daube, c'est excellent lorsqu'elle vient juste de sortir de l'eau. N'est-ce pas, après tout, un petit requin.

50. Le samedi 6 décembre 2008 par Christian

@Charles Muller, vous semblez plus avisé que vous ne l'estimez. La banalité, même celle du mal, est certainement le sujet qui dans la littérature franchit les époques. Votre ultime condition mérite mieux que des parenthèses.

51. Le samedi 6 décembre 2008 par Félure

Encore, peut-être alors que la cible de vos traits figure plus chez ceux qui reçoivent mes textes ? ;) J'ai relu Philippe Muray il y a quelques jours. Il écrivait des choses merveilleuses sur Flaubert et la destinée d'écrivain, qui lui, travaille (oui, bien évidemment, je ne suis ni du calibre ni de la géante station de Flaubert et de TOUS ceux qui m'ont précédés et que la postérité a retenus.) Plus que toute autre considération oiseuse sur mes petits problèmes personnels qui ne regardent après tout que moi, vous avez raison, voilà où moi, je me place. En-dessous. Je regarde sous les kilts de ces grands hommes, sous les jupes de ces femmes grandes et j'efface, j'oublie aussi vite que j'écris, parce que c'est tellement mauvais que j'en conçois de la honte. Je ne garde rien. Je donne ou je bazarde. Pas d'instinct propriétaire, ni grégaire, d'ailleurs.

De toute manière, à tout bien regarder, c'est objectivement moyen, voire médiocre, et c'est de la présomption que de venir devant vous ainsi. Souvent, les anti-corridas interrogent avec force les aficionados sur le sort des taureaux de combat. La réponse vient invariablement : il est heureux que le combat a lieu, sinon l'espèce n'existerait plus. Voilà en quelque sorte la contradiction dans laquelle je suis pris. J'écris sans vouloir faire de littérature (maintenant, je fais l'effort d'y penser...) et la volonté extérieure modèle cette écriture en quelque chose qui veut s'y apparenter. Le mystère se scelle bien plus ici que dans mon rapport à la page blanche ou au monde, dont tout le monde se fiche.

52. Le samedi 6 décembre 2008 par Soleil

@51. Mais taisez-vous donc Fêlure, ne vous laissez pas emporter par la noirceur ambiante. Vous avez ensoleillé mon samedi pluvieux, ainsi que Bénédicte Desforges. Deux belles découvertes.

53. Le samedi 6 décembre 2008 par Fight

Tu vois fée-lure faut pas s'en faire c'est la flicaille qui te le dis, sinon, tu ouvres un nouveau blog bientôt ?

54. Le samedi 6 décembre 2008 par Encore !

Le plus curieux c'est que je ne parlais pas de Felure, qui écrit plutôt bien, voyez vous...

55. Le samedi 6 décembre 2008 par Charles Muller

(54, Encore!) Ce n'est pas "curieux", c'est par exemple l'effet de votre (28) : "Ils sont nuls à chier tous ces textes. Rien à sauver. R-I-E-N..."

Vous comprenez que ce "tout" et ce "rien", le second répété et épelé pour les anencéphales que nous sommes, incluait Félure dans une logique ensembliste tout à fait élémentaire. Le seul m@nuscrit que j'ai commencé à lire cette semaine, et que j'aime bien, peut-être des choses à alléger et affiner, mais je trouve qu'il y a une bonne matière et une belle manière, bien qu'elles soient puisées dans ce qui pourrait vous sembler une "médiocrité narcissique".

56. Le samedi 6 décembre 2008 par Raphaël Ader

Déjà, si j'assumais mes écrits...

Encore qu'il fut impossible d'assumer, parce qu'alors, on se repose, et le sang que l'on verse coagule et la blessure se panse d'elle-même. C'est de la béance insatiable, bouffeuse de cheveux, de morve, de poils, d'élan, dans l'humeur fuyante, que naît tout ça, dans un délire mystico-débile.

Un jour, ça s'arrêtera, et je n'aurai plus à bondir sur tous et chacun et ce sera le bonheur, yéyé...

Sur ce, je m'en retourne à mon zapping entre L'Apocalypse de Prieur (ça ne s'invente pas...) et Miss France-Wizard.

57. Le samedi 6 décembre 2008 par Clic

@Raphaël Ader, encore !

58. Le dimanche 7 décembre 2008 par François Appas

Parmi les M@nuscrits récents je retiens Journal extime d'un jeune homme en pleurs. (20 pages lues...) Une vraie présence. Un individu, sûr de lui, émerge et s'installe dans le lecteur (nous sommes des ©Reader) . Le côté "je me penche sur mon zizi (+ mon caca)", m'agace presque...mais c'est mieux que chez le Houel, car on trouve chez le Ader une vitalité, un optimisme, une confiance en soi qui empêchent la déprime. Une précision, non pesante, dans le récit (écho proustien). Pas non plus le morcelage d'un journal... Promenade. Il y a du liant.

PS : le titre et le projet font penser à cette auto-somme de Ludovic Bablon, pas super lisible mais bien allumée, publiée chez Hache, "Histoire du jeune homme bouleversé en marche vers la totalité du réel" ici

59. Le dimanche 7 décembre 2008 par Françis Appas

@ Ader : à lire.

60. Le dimanche 7 décembre 2008 par Etienne Faye

@Raphaël Ader : J'ai parcouru le début de votre m@nuscrit et je vous crois juste englué dans une problématique que je connais. Le blog, lisible au jour le jour, n'est pas un livre. La forme s'est imposée à votre écriture et opérer le passage de ce matériau presque brut qu'est le blog vers le manuscrit publiable est un défi : pour l'instant, pour moi, un mur. Frédéric Houdaer m'expliquait à ce propos qu'il avait tenu un journal pendant deux ans pour en faire la matière d'un roman autofictionnel. Et lui qui est plutôt à l'aise dans le maniement des formes littéraires s'est cassé la tête, le...(sic), puis les dents. Quant à moi, je ne renonce pas puisque c'était le projet de départ et que mon blog est aussi, tel quel, un roman. Il faut sacrifier des chapitres, en écrire, peut-être, ou en former de plus longs, créer des transitions où le blog n'en demandait pas... C'est toute une reconstruction ! Si vous êtes prêt à ce travail, alors il me reste à vous souhaiter bien du courage.

61. Le dimanche 7 décembre 2008 par Clic

@Etienne Faye, ce ...(sic) fait très victorien.

62. Le lundi 8 décembre 2008 par Stubborn

@Etienne Faye. "Le blog, lisible au jour le jour, n'est pas un livre."
Mais on s'en fout du livre. Vous savez vous d'abord ce que c'est qu'un livre ? Vous ne trouvez pas qu'il y a assez de cadres comme ça ? Vous pouvez pas deux seconde, deux fragiles petites secondes, nous foutre la paix avec vos formes imposées et vos Machin m'expliquait que... !
@Clic. Le net d'avant le net c'était... (bonne question, Callaghan!), disons que le net d'avant le net c'était le Big Bang Blog à la place d'ASI payant, le DEL en place du Post, des blogs perso un peu moins tendance nouvelles cartes de visites... En même temps, si vous m'objectez que le spontané, le frais, l'expérimental, se recompose sans cesse sur la Toile, je vous dirais que vous avez entièrement raison.

63. Le lundi 8 décembre 2008 par Clic

@Stubborn, vous m'avez coupé l'herbe sous le pied (déjà vers 1995/96...), mais je comprends bien ce que vous voulez dire.

64. Le lundi 8 décembre 2008 par Bourdaud

"le DEL en place du Post"

Bonjour Stubborn ;-), ici PMB etc.

Le DEL était un vaste bavordavel où un nombre croissant de posteurs consacraient le plus clair de leur temps, n'importe le sujet du jour, à se foutre sur la hure. Il me souvient de quelques moment aussi sordides que pitoyables.

Mais le Post me tombe des touches.

@si je n'y vais plus, je poste sur Rue89.

Et je trouve toujours des blogues sympas. Hors le microcosme des "influenceurs", qui eux consacrent le plus clair de leur temps à s'entre-dire qu'ils sont géniaux. Rappelez-moi le nom des deux marquisets dans l'Ecole des femmes...

65. Le mardi 9 décembre 2008 par Soleil

Roxane Duru dont je n'ai pas lu le livre, rencontre pas mal de succès avec ses petits pains au chocolat, cliquer sur mon nom pour article.

Mais compiler les posts d’un blog ne fait pas toujours les bons livres et de nombreux éditeurs s’y sont cassés les dents, pensant au final faire une bonne affaire en surfant sur une mode qui n’a pas de poids si elle n’est pas réellement repensée et reconstruite pour passer à la forme livre. Alors imaginez écrire tout un roman sous la forme d’un blog, comme le fait Roxane Duru avec Petits pains au chocolat. On peut rester sceptique. Et on aurait tort.

66. Le mardi 9 décembre 2008 par Dahlia

Roh mais c'est très aimable à vous de citer ma critique du livre de Roxane, cher petit Soleil :) (hé oui la Dahlia qui écrit sur Discordance est la même qui intervient ici)

67. Le mardi 9 décembre 2008 par Dahlia

Cependant, il faut que j'apporte une précision, depuis que j'ai lu et chroniqué le livre, j'ai eu beaucoup d'infos contradictoires sur le fait que Roxane Duru avait en fait réellement repris les posts d'un ancien blog qu'elle hébergeait sur 20six sous le même nom de "Petits pains au chocolat" et que le personnage de Lou était un double qu'elle avait créé pour la toile dans la plus pafaite schyzophénie virtuelle qu'on peut imaginer c'est en tout cas ce qu'elle a dit au Magazine des Livres et là, elle semble dire l'inverse)... D'où le fait qu'un commentateur dans mon article soit venu dire qu'il n'appréciait pas que ses commentaires aient été repris sans son accord...

68. Le mardi 9 décembre 2008 par Fanfreluche = :-o)-- & à Dahlia

Et touche ! Tout il faut vraiment surveiller tout partout, c'est comme pour les bisous. Après ça, on dit qu'il ne faut pas de police ? Ferait mieux de protéger les artistes et les journalistes au lieu de chasser les sans papier, tiens. Les écrivains eux en ont du papier à protéger. Je fache. Na.

69. Le mardi 9 décembre 2008 par Psi

Le prix Pulitzer s'ouvre aux publications paraissant uniquement sur internet (d'après Le Monde).

70. Le mardi 9 décembre 2008 par Jean-Jacques Bonfiglio

La gloire c'est quand même qu'un dénommé Léo Némo (sic) se retrouve sur Face book...J'espère qu'il va avoir des millions d'amis...

71. Le mardi 9 décembre 2008 par NOBODY

Super Jean J ! Tu cherches une carte de visite pour tes amis ?

72. Le mardi 9 décembre 2008 par Soleil

Le blog c'est un journal intime en ligne. Roxane Duru a choisi de s'inventer un double qu'elle a vraiment mis sur la toile, en interaction avec de vrais commentaires, qu'elle a par la suite réécrit. Compliqué mais brillant dans l'idée. Enfin, tout cela pour dire, concernant la Félure, qu'un journal intime, des carnets, peuvent se publier tel quel, on apprécie le genre ou pas, c'est une autre histoire. L'éditeur de Roxane est un des premiers en France à avoir mis son journal intime en ligne en 2001.Journal

@Dahlia, vos articles sont très bons au fait :0)

73. Le mardi 9 décembre 2008 par Jean-Jacques Bonfiglio

Aujourd'hui mon père est mort, mais pas celui de Léo Némo de face book, j'espère, je ne change pas d'axe, cher Léo, au contraire je pense que je vais dicter ce livre encore mieux, mais, voilà j'ai pensé à vous, avez -vous reçu des nouvelles d'Egypte, en direct d'un des grands salons préparatoires?

74. Le mardi 9 décembre 2008 par martingrall

Félure, tu fais chier. Ecrit.

Le reste importe peu. L'encre est ce qui se dilue le plus simplement du monde. Une larme et plus rien ne se lit.

75. Le mardi 9 décembre 2008 par Dahlia

@Soleil: merci :) Par contre, il y a même plus ancien que celui de Stéphane pour le journal (plus ou moins intime, je reste persuadée qu'on ne se lâche jamais autant que dans les pages d'un carnet papier qui ferme avec un cadenas huhu), c'est celui de Jérôme Attal qui l'a commencé en 1998 (un auteur également publié par Million, même s'il s'agit bien de ses romans et pas de son journal en ligne).

76. Le mardi 9 décembre 2008 par Alain Baudemont

@Clic (63) ah, vous aussi, l'herbe sous le pied, coupé... Rhaaaaaa, pas bot, ça, mais alors, pas bot, rhaaaaaa pas clic, pas clic !

77. Le mardi 9 décembre 2008 par Soleil

@Dahlia, bonne info, vous savez tout sur tout. Je n'ai pas encore lu le dernier roman de Jérôme Attal mais je diffuse à mes amis depuis une semaine, sa chanson de Noël avec le clip qu'il a réalisé lui-même. Cliquer sur Soleil. Je viens de relire le début du journal de Million: Le journal, c'est la lâcheté de l'écrivain. C'est le comble de la superstition littéraire, du calcul sur la postérité. Drieu, Journal du 11 octobre 1944.

Ecrire un journal, je veux bien, mais pour écrire quoi ?

J'ai plusieurs romans en route, un travail universitaire sur le feu, des correspondances par mails, par lettres et le site à construire. Je regarde dans mes livres, je cherche les "Journaux" que je possède. Les journaux, il y a les gros, pleins d'introspection et de pensées politiques, philosophiques, et mystiques. Le Journal d'Amiel, très rigoureux l'ennuyeux, celui de Gide, presque mieux que les romans, le monumental de Green, un journal d'une Vie. Il y a le très beau Journal intime de Larbaud, je revois Florence. Le Journal littéraire de Léautaud, le Journal de ma vie extérieure de Barrès. Ça ressemble à des chroniques, des mémoires, où classer les Mémorables de Maurice Martin du Gard, et Notre avant-guerre de Brasillach ? Je tombe sur les Carnets de Montherlant, que dire de ce livre ? Journal ? ou pas ? Bien sûr, il y a le Journal 39-45 de Drieu, où l'on apprend beaucoup, si on fait l'effort de le lire objectivement. Mais la parution du Journal de Morand nous a rappelé que Morand était du voyage à Weimar en octobre 1941. Et les Carnets 22-49 de Fraigneau est une catastrophe, rien, RIEN. "Ce journal n'est que cela : ce que j'ai vu, entendu ou fait, et non pas ce que j'ai pensé, ce que j'ai éprouvé, ce que j'ai senti. C'est le journal aide-mémoire, et non pas le journal confidentiel, sentimental, introspectif et "psychologique"" Jaune bleu blanc, Valérie Larbaud Il y a bien possibilité de se glisser entre les deux tendances, "aide-mémoire" et "déversoir psychologique". Un truc qui permettrait d'écrire sans se faire chier.

78. Le mardi 9 décembre 2008 par Encore Ouam

@Stubborn : "vous ne trouvez pas qu'il y a assez de cadre comme ça". Mmmoui. En tous cas, assez de lieux communs.

79. Le mardi 9 décembre 2008 par Clic

@Alain Baudemont, j'avais pensé à vous en voyant cette faucille. Enfin, pas de quoi se mettre martel en tête.

@Dahlia (75), méfiez-vous de Raminagrobis.

@Tous, à propos, j'ai lu dans Siné Hebdo que la première version de Perrault parlait de souliers de verre et non de vair, qu'il aurait été corrigé par la suite... Je suis perplexe tout d'un coup, tout ce que j'avais cru savoir s'effondre.

80. Le mardi 9 décembre 2008 par Dahlia

@Clic (79): ah... bon... si vous le dîtes. :) Sinon pour la pantoufle, je suis abasourdie aussi! Nan c'était de la blague, ou alors va falloir aller se taper les comparaisons de plusieurs éditions à la BNF!

81. Le mardi 9 décembre 2008 par Rollmops

@Soleil.

"J'ai plusieurs romans en route, un travail universitaire sur le feu, des correspondances par mails, par lettres et le site à construire."

Pas que le soleil, vous êtes. The king of ze divan, aussi j'espère, vous êtes ? Dans les Journaux que vous citez, il y a quelque(s) chaînon(s) manquant(s), je vous assure.

82. Le mardi 9 décembre 2008 par Le bateau du Pirate s'appelle Google

Référencement du blog "Les Mariés du Darfour"
Pour "darfour" : 21e position
Pour "m@nuscrit" : 9e position derrière Rater Mieux
Pour "manuscrits leo scheer" : 4e position derrière Reine Bale

Référencement du blog "Poésie Virtuelle"
Pour "blog poésie" : 18e position

Bilan : On aura beau me critiquer, faudra faire avec !

Signé...
Un Pirate bien heureux de permettre au site LeoSheer.com et donc à tout ses participants et autres m@nuscrits d'avoir une visibilité supplémentaire par ma présence !

Blog "Les Mariés du Darfour"
Blog "Poésie Virtuelle"

83. Le mardi 9 décembre 2008 par Quelqu'un m'a dit

@Alain Baudemont (76). Je connais trop peu sur les herbes coupées, pourriez-vous me prêter votre lanterne magique ? De grâce.

84. Le mardi 9 décembre 2008 par Rollmops

@Soleil. Bien évidement, je dis ça pour le cas où vous ne seriez pas qui je pense.

85. Le mardi 9 décembre 2008 par hakim bey

Cecyl entame un contre la montre avant la montagne, mais gaffe un col peut en cacher un autre.

86. Le mardi 9 décembre 2008 par Clic

@Pirate, etc. Google serait-il béatifié ?

@Dahlia, je vais mener mon enquête à petits pas.

87. Le mardi 9 décembre 2008 par knight

@82 un tantinet relou

je pense que tous les m@nuscriteurs - dont je fais partie, têtes baissées, te remercient.
Comme disait ma grand-mère : "Toi, tu bats la breloque."

88. Le mardi 9 décembre 2008 par NOBODY

Quelqu'un m'a dit: c'est 1 plaisir voyons

89. Le mardi 9 décembre 2008 par Soleil

@Rollmops c'est trop compliqué pour moi. Le journal extime suscite des commentaires, je ne faisais que réagir à l'un deux, conseillant à l'auteur de retravailler son journal en livre, ce qui m'a fait penser à Roxane Duru qui est partie de la démarche inverse. Et puis qui dit Roxane dit son éditeur, qui s'est fait beaucoup connaitre par son journal en ligne. J'ai lu ou relu, les premières phrases de son journal, et je les ai livré sur ce site, car je les trouve bien documentées et plutôt érudites, mais on peut toujours faire mieux, c'est sur. Cependant mieux, pourrait pédant ou chiant. Et c'est tout l'art des blogs de tenter de sauvegarder une littérature, des idées, une culture, en tentant de ne pas être trop chiant. C'est un postulat de départ comme un autre!

90. Le mardi 9 décembre 2008 par Le Pirate finira-t-il premier au Vendée Globe Challenge ?

@ hakim bey #85.

Est-ce donc si voyant ? Je pars au ski pour Noël et je ne pourrai occuper cet espace durant cette période ; aussi, j'essaie de faire en sorte de creuser mon trou assez profondément en espérant que la marée montante ne l'efface entièrement. Mieux vaut crier fort avant, après c'est trop tard...

@ Clic #86.

Je suis chrétien mais pas catholique. Trop de mensonges, de manipulations, de béatifications après tortures... Jésus ne vivait pas dans un château, évêques et papes ne sont que de hauts fonctionnaires aristocrates, le secours catholique est cependant très respectable.

@ knight #87.

Un pirate c'est comme un chevalier, ça défend son monde pour plaire à son seigneur. Et puis, Arthur et Galaad accompagnent mes rêves... peut-on faire de la poésie un épée de lumière ?

91. Le mardi 9 décembre 2008 par Soleil

@Rollmops, vous voyez je me relis et j'ai fait des fautes d'orthographe, et un blog c'est cela aussi. Le journal de la Félure en a pas mal, et tout comme il a fait exprès de faire une faute d'orthographe à son pseudo, son texte en a pas mal aussi, et cela a un certain charme. Il faudrait trouver un équilibre, un juste milieu entre l'orthographe SMS des ados, sur les blogs qui fait presque peur (Sekoi ke tu dis), et une nouvelle façon d'être et d'exister, une fantaisie tolérée pour une écriture un peu moins académique. Tout ça pour dire en résumé, que je n'ai pas trop envie de voir la Félure, se normaliser et nous livrer un roman propre en ordre. Que j'apprécie cette écriture brute, intime, avec ses fêlures justement, ses imperfections. Et il me semble bien qu'en plus c'est tendance (l'affreux mot). Il faudrait que La félure reste la félure. Pour répondre à votre question, sur qui je suis, je n'ai lu aucun de ces journaux cités par Million, je trouve le sien très fort. Il me plait plus que celui de Jérome Attal (réf: Dahlia).

Les journaux que j'ai lu moi? Il me semble qu'un blog est un mixte entre journal intime et correspondances. Les lettres de Rimbaud en Afrique et celles de Van Gogh à son frère Théo sont terribles, les lettres de Camille Claudel bien sur. Dans les journaux, pour moi, c'est Cocteau, Journal d'une désintoxication et Le Tour du Monde en 80 jours (écrit en 1937), il finit son périple par hasard sur un bateau de croisière en compagnie de Chaplin et de Paulette Godard et ne les quitte plus même à terre. C'est si subjectif tout ça. La séduction.

92. Le mardi 9 décembre 2008 par Clic

@Dahlia, Ah, là, là, malgré internet, je ne vais pas y arriver, il faudrait retrouver le manuscrit de Perrault... Dans une édition des contes de 1742 (sur Gallica), c'est bien verre, mais Emile dit : "C'est parce qu'on n'a pas compris ce mot maintenant peu usité qu'on a imprimé dans plusieurs éditions du conte de Cendrillon souliers de verre (ce qui est absurde), au lieu de souliers de vair, c'est-à-dire souliers fourrés de vair."

Emile, je m'en méfie un peu - comme du XIXe. D'autant que d'hypothétiques souliers de vair auraient été extensibles et cendrillon rester dans ses cendres.

Bref on ne peut rien dire sauf lever Disney de quelques accusations. Ah, là, là...

@Pirate, merci pour cet éclaircissement.

93. Le mardi 9 décembre 2008 par nic

@Clic. Cendrillon a préexisté à Perrault et la nature des souliers est fluctuante.

94. Le mardi 9 décembre 2008 par Stéph

@Félure, j'ai pondu un tout petit texte sur l'impuissance de l'Homme, en marchant en rentrant du boulot et en pensant à vous (enfin à vous et à ma manière). Je vous l'ai dédicacé. C'est là.

95. Le mardi 9 décembre 2008 par babouk

Pirate dit le boulet sans canon: Creuser ton trou ? T'inquiète pas, je vais t'aider. Et j'ai déjà la pelle pour recouvrir.

96. Le mardi 9 décembre 2008 par nic

@Steph. "Je bandis ?"
De chez moi, ça me revient :
Tout est sujet à caution : le plaisir, en quantité, qualité, qu’il soupèse, évalue – supputant. L’estime de soi réclame de bien jouir, mais qui sait quand les corps ont leur compte ?

97. Le mardi 9 décembre 2008 par Bandolera

@Steph, c'est drôle, ce besoin d'affirmer sa puissance face à l'impuissance de l'autre. C'est très mec, comme si l'impuissance pouvait être épidermique-épidémique.

98. Le mardi 9 décembre 2008 par Clic

@nic (93), oui, oui, tous ces contes sont très anciens et aux origines multiples. Perrault les a particulièrement bien léchés. C'était juste une association d'idée (ce qu'il y avait avant... ou le premier occupant) et ce verre qui fut vair et certainement verre encore.

99. Le mardi 9 décembre 2008 par Clic

@babouk, vous partez aussi à Noël ?

100. Le mardi 9 décembre 2008 par Plumetis

@Clic. Pensant à Dahlia et vous, j'ai tenu à remettre la nageoire sur un très vieux livre hérité d'une tante. Il est édité le (pas daté !), à Paris chez Lavigne, Libraire-Editeur. "Des fées" de Perrault, orné de cent trente vignettes ; dessinée par MM. Tony Johannot, A Dévéria, Gigoux,Thomas, Célestin Nanteuil, etc., et gravées par Lacoste jeune". A la page 72, il s'agit bien d'une pantoufle de verre, MAIS, ce livre tout piqué de vieillesse, indique en tout petit qu'il s'agit d'une édition nouvelle. C'est du vair. En verre c'est vraiment trop ridicule. Sûrement encore une ruse pour nous dire que les contes de fées ça n'exitent pas.

101. Le mardi 9 décembre 2008 par Steph

@nic : ben oui, du verbe bandre (je voulais trop insister sur la différence entre "je bandais" et "je bandai", qui d'un point de vue psychologique n'a rien à voir) @Bandolera : l'autre, ça peut être le grand tout. Il s'agit en l'occurence d'affirmer son impuissance plutôt.

102. Le mardi 9 décembre 2008 par babouk

@Clic. Oui, au sport d'hiver également, j'ai réservé une place au sommet du sapin de Noël du pirate qui n' a pas inventé la poudre. Je serai déguisée en araignée en peluche.

Je sens qu'on va bien s'amuser.

103. Le mardi 9 décembre 2008 par babouk

A propos de Google, pirate raté, j'y ai cherché "pirate le plus con" et je suis tombé sur vous. Est-ce bon signe pour la suite ?

104. Le mardi 9 décembre 2008 par nic

@Bandre, ah bon. Pourquoi pas un compromis avec bandit, pas toujours manchot pour bander ?

105. Le mardi 9 décembre 2008 par babouk

Au fait, pirate sans vergogne et poéticule déjanté, tu crois au père Schoël ?

106. Le mardi 9 décembre 2008 par martingrall

C'est vrai que tout enlevé, le journal extime est une simple histoire de con. Heureusement pour pirate, il a une très forte dose de féminité.

107. Le mardi 9 décembre 2008 par Charles Muller

Sur Gallica, c'est bien du verre comme orthographe : "sa maraine ne fit que la toucher avec sa baguette, et en même tems ses habits furent changez en des habits de drap d' or et d' argent, tout chamarrez de pierreries ; elle luy donna ensuite une paire de pan- toufles de verre, les plus jolies du monde."

Mais la préface n'est pas absolument clair : "dans la première partie de notre édition, nous avons suivi exactement le texte de l' édition ori- ginale. Le lecteur ne sera donc pas surpris si l' orthographe de certains mots, si les accents et la ponctuation lui paraissent irréguliers. Mais, pour donner à notre édition un caractère exceptionnel de bibliophilie précieuse et raffinée, nous avons reproduit intégralement, à la suite du texte de l' édition originale, le rarissime ouvrage publié en 1843 par L Curmer, éditeur " magni- fique " , à qui l' on doit quelques unes des plus somptueuses publications du xixe siècle."

Comme un seul texte de chaque conte est reproduit ensuite, on ne sait s'il s'agit de la première édition du XVIIe, ou de celle du XIXe. Mais je penche pour la première hypothèse. Voir aussi l'avis de lexicographes comme verre substitut de vair (voir notamment les citations.

108. Le mardi 9 décembre 2008 par Charles Muller

La préface n'est pas claire, je me demande si je suis plus.

109. Le mardi 9 décembre 2008 par Charles Muller

Cela dit, étant donné la hargne de la militance anti-fourrure, le progrès sur la résistance des matériaux et les joyeuses excentricités de la haute couture, la version post-moderne de Cendrillon peut bien l'affubler de chaussures en verre plutôt qu'en vair. Tout en arguant semble-t-il du respect de la lettre.

110. Le mardi 9 décembre 2008 par Alain Baudemont

@ (88)Nobody, trop facile, là, me la couper.

@Quelqu'un m'a dit. Je vous prête ma lanterne magique, bien volontier, mais est-ce que cela sera suffisant.

J'ai un entretien de Frère Rasmus, que j'avais réalisé il y a quelque temps déjà. Comme je suis un homme de partage, l'occasion est trop belle maintenant pour ne pas en faire profiter tous nos amis (es)...

... Cette fin d'après-midi, au jardin d'acclimatation, était tellement roudoudou et charmante; quelle joie j'avais d'être là, de respirer, de partager ce magnifique moment avec Frère Rasmus. S'il est un frère-écrivain et penseur qui dans sa vie, comme dans ses écrits aux multiples portes, est en mesure de témoigner aujourd'hui des mutations de la modernité, c'est bien frère Rasmus. Non, ce n'est pas un hasard, j'en suis certain maintenant, s'il est né dans la rue du Passage.

- Cher frère Rasmus, c'est au sujet de l'herbe coupée, bien sûr, pour en parler, toute liberté de paroles vous est permise...

- Oui, je sais...

Frère Rasmus, ce fier et systématique apologète pour la défense cathodique qui autorise la protection du métal contre la corrosion, après avoir joué un certain temps, et adroitement, avec ses deux boules en porcelaine de chine, reprit la parole :

- Oui... Je me demande si elle possède encore des affects dans son trichome, vois-tu; imagine le putanasse de plan rave si j'arrivais à répliquer un de ses tartés à longue queue; ça serait moins dur de faire tenir une révolte jusqu'à la suivante sans nous choper un grave quelque chose entre-temps. Il faut arrêter de nous le cacher, vois-tu, les embrayeurs embarqués ne sont souvent que des critiques et les embrayeurs critiques sont presque toujours embarqués. Qui nous dit Quintel-flach-Pusse embrayeur agit sur un environnement physique, et que l'action qu'il effectue est irrémédiable; son degré, qui plus est, de criticité est fonction de la conséquence de sa déviation, par rapport à un comportement, disons, nominal, conséquence qui peut concerner la sûreté et de ta personne et de tes biens, vois-tu, tête de graine ratée, ta sécurité, tu comprends, l'accomplissement de tes émissions littéralithiques, ta rentabilité économique, bref, tout ça pour dire qu'il faut maintenir notre template, quoi qu'il en coûte, et ne surtout pas croire que le rézodar au-dela des conforts mixtes de la sous-version est l'exutoire malsain des rêvasseries collectivistes. Oui, je me demande si ce n'est pas là, la punition ad vitam de l'herbe coupée, que de nous mettre en terre avec trois kilo de Kam, mais rien à picoler pour calmer la soif. Tu veux tirer une taffbouff.

- De vivre, la soif de vivre, c'est ça...

- C'est un fait qu'on trouve de la coupée d'herbe. Maintenant personne ne peut dire s'il s'agit d'une coupée de poudre de verre. Mais si tu mates sérieux, y a aucun doute, la poudre que tu peux voir à nombreuses reprises dans la weed ce n'est ni du talc, ni de la farine. Alors c'est quoi. Au pays plat qui n'est pas le mien, on trouve pas mal de verte pécou, vois-tu, avec du sable, ou autres ingrédients.

- Franchement là, frère Rasmus, vous me voyez, je suis sur les fesses, là. J'aurais jamais pensé à ça, moi. J'ai jamais rien vu, ni entendu de pareil dans ma vie. Je dis que c'est tous bonnement abusé de l'innocence.

- Oui, tu as vraiment une bonne raison pour t'auto-produire, vois-tu, mais c'est la même foutraque en capitale Sud où l'examen cendrier laisse tourniloucher des petits points blancs. La weed est plus maquillée qu'une outrageusement belle, c'est pas pour dire, et qui sent bon, et odorante, et généreuse, et bien servie, quasiment 6 pour 20, mais qui est pleine de merdouilles inderterminées, vois-tu, brillantes, dures, souvent invisible, mais qui craquent sous la dent et te la pête, nette d'un coup, la blanche émail. Pour les poumons, là, on est la totale dans le cirage noir, je te dis pas, c'est quasi goudron and compagnie. Non, je suis affirmatif, si y a désinformation c'est pas que dans le blaze de la chose... Tu veux savoir autre chose...

- À propos du seau-pourri d'herbes coupées liquide, frère Rasmus, cinq cents milligrammes, est-ce bien la dose à valeur sûre pour subtilement et longuement peurfioumer la maison.

- Capuch inné, oui, en aloumin brillant, oui, mais dédie cassée seulement au logos PFF - PEUR FIOUME FORYOU, l'herbe coupée pour vous, la marque qui associe la fraîcheur tendre et l'emballage unique, à la french manière, bien sûr..

- Pour la soif, de vivre, c'est ça...

- Qu'est-ce que j'y peu, moi... Il me pleurait dans les chaussures qu'il cherchait un sent bon à l'odeur d'herbes coupées. Pour ma copine, qu'il disait, elle n'aime pas les notes franches menthe, et trouve l'Ô deVil un peu masculfiol... Tu veux une taffbouff. J'ai pas un peu sauté un paragraphe là...

- Je me demande si chez Tryptique Potager, oh, oh, oh, oh, cher frère Rasmus, je ne trouverais pas quelque chose ...

- Comme ce serait plutôt de l'herbe coupée en manière Mamadou, mais intéressant quand même, une sorte de soupe d'herbes, feuilles charmilles et salées du potager.... Oui, j'aime, vois-tu, bien avoir sous la main des herbes salées, mélange d'herbes fraîches additionné de quelques petits pois, carottes, salades hachés menus, finement, et préservé avec du sel. Ah, le sel. Avec les herbes salées, je ne me casse pas la tête, vois-tu, à ajouter une cuiller de ceci, une louche de cela... Pas de balance, pas de pesée, j'assaisonne, je sale en un coup, et plof, c'est parti, je pense à autre chose.

- Voilà qui est magnifique, frère Rasmus, dans une soupe, une marinade, un plat mijoté, et... pas mal de tout ce qu'on veut, en vérité.

- À moins que tu tiennes mordicus à reproduire la saveur exacte d'une herbe achetée, je travaille, quant à moi, avec ce que j'ai sous la main. Je me prépare toujours deux variantes, vois-tu, l''une où j'intègre des tiges de bette à carde rouge, oh, c'est là seulement pour la couleur, la carde rouge, et des feuilles de moutarde, là, c'est pour le piquant de la chose.

- Et l'autre ?

- Je laisser macérer quelques temps... Et toi aussi, par la même occasion, laisse macérer, mon enfant, pour goûter le résultat avant, demain, d'en reparler. Je chatouille ta curiosité, là, hein, mais rien ne t'interdit d'essayer de deviner. Je doute que tu y parviennes, vois-tu, tête de graine, car elles sont assez à la limite du zarbi, mes choses, hein... Vois-tu. Qui sait quelles autres folies et bonnes idées de variantes, je peux encore imaginer. Tu veux tirer une taffbouffée.

- Bon, eh bien, cher frère Rasmus, je crois que nous avons fait le tour du jardin, si je puis dire, la boucle est bouclée, je vous remercie encore de vos précieuses paroles, elles sont là, belles et bien en boîte, comme on dit, et je sais maintenant ce que je vais faire de mes vertiges de plants d'herbes coupées. Merci.

- T'es sûr, une petite taffbouffée. Non, oui...

Quand je rentrais à la maison, mon cahier de notes sous le bras, je vous avoue, cher Nobody, et cher Quelqu'un m'a dit, je me disais que sur la fin, peut-être, mais rien n'est moins sûr, sur la fin, l'entretien pouvait donner l'impression que même sur le sable, ça continuait de ramer, mais, pour me consoler, je me disais aussi, que bien parler des herbes coupées, c'est pas chose si facile. Vous en conviendrez.

111. Le mardi 9 décembre 2008 par Christian

@Alain Baudemont, les heures et les jours sont amusants lorsque quelque pichenette du sort vient les agrémenter. Ce soir en rentrant chez moi m'attendaient deux livres dont celui de notre Marco (Marc Séfaris), Confessions de satan, éd. Jacques André (comme les chaussures de vairre). Je n'ai pas encore pris le temps de les lire (j'ai des coquilles St Jacques à préparer, cela pour vous faire saliver), mais, en exergue des Confessions, je vois cette citation de Nietzsche : Mais le diable n'est jamais où il devrait être, il arrive toujours trop tard, maudit nain, sacré pied-bot !

112. Le mardi 9 décembre 2008 par Plumetis

@Dahlia (75). 100% bien d'accord avec vous pour les petits carnets très bien cachés. Même de n’importe quelle couleur… Certain vol que je connais sont parfois tragiques. J’en connais un et même une. Tout à coup j’y repense. Il y a des « romans » qui se perdent. ;)

@Soleil. Vous demandez, un journal intime pourquoi faire ? Quoi écrire ? Généralement, les journaux intimes ont toujours été édités de manière posthume, si je ne m'abuse. Je crois savoir que quelqu'un comme Gabriel Matzneff est le premier écrivain vivant qui ait commencé ce genre d’entreprise littéraire déjà en 1976 (oui oui oui, en 1976 !) pour des raisons que ses lecteurs connaissent bien, c’est à dire pour par que ce témoignage fut caviarder ou carrément brûlé. Votre bienveillance pour des écrits qui n’auraient pas au moins une orthographe parfaite m’inquiète.

Ce que j’attends d’un écrit publié quel que soit son support, c’est qu’il soit au moins cautionné par Littré. « Libres enfants de Summerhill », c’était bien, mais j’y vois une première étape du langage permettant de communiquer pour mieux apprendre tout le reste. Un Journal intime, tel que celui de Matzneff est un genre littéraire à part entière puisqu’il permet au lecteur de mieux comprendre l’alchimie d’une Å“uvre déjà écrite et publiée. D’où son intérêt puisqu’un écrivain dit véritable se « livre » davantage sur lui-même dans ses romans et essais que dans son Journal intime. A mon sens, la démarche consistant à se nourrir essentiellement du quotidien étalé sur les blogs a son intérêt, bien d’accord, mais il doit rester « un genre » littéraire au même titre que les polars ou des romans d’aventures qui ont leurs adeptes, mais de grâce, ne défendez pas une publication qui ne serait pas assistée par une main professionnelle et experte dévouée à Littré !

Toujours concernant Matzneff, puisqu’il est dans « l’air du temps » en ces lieux, et qu’il faudrait tout de même le rappeler, que dans « Les lèvres menteuses » (1992 !) et surtout dans « Voici venir le fiancé » (2006), de longs chapitres très romancés sont consacrés aux avatars amoureux de la cybernétique - certains sont franchement drôles - mais cela fait partie d’un décor parmi d’autres personnages parfois très savants, parfois riches en couleurs. Je suis bien d’accord qu’en « art tout est sujet », mais imaginer une série qui ne parlerait que de « Ã§a » avec la bénédiction pour « le charme des fautes d’orthographes », c’est au secours ! Non ?

113. Le mardi 9 décembre 2008 par Peau d'âne

@Christian. Encore un autre bon petit diable ? Qui en aurait douté ?

114. Le mardi 9 décembre 2008 par Alain Baudemont

@ Christian. Comment savez vous que j'aime les coquilles saint-Jacques. C'est là un mystère. Etes vous clairvoyant. J'ai les pieds plats (sic) mais mon Elisabeth (30 années et des poussières de caresses) me certifie qu'ils sont beaux. Vous ne me dites pas l'autre livre. Régalez vous avec les produits de la mer, vous avez de la chance, ce soir. Où diable se cache t-il.

115. Le mardi 9 décembre 2008 par 112

"caviardé".

116. Le mardi 9 décembre 2008 par Clic

@Verre et vair, ce texte est assez bien tourné.

117. Le mardi 9 décembre 2008 par Christian

@Plumetis, quand la passion vous gagne, vous portez bien votre nom.

@Alain Baudemont, clairvoyance dites-vous ? Par accident souvent (j'allais dire tout le temps, mais je mentirais un peu). L'autre livre ? Baudelaire : clandestin de lui-même, Isabelle Viéville Degeorges (;-)).

118. Le mardi 9 décembre 2008 par Charles Muller

(116, Clic) En effet. C'est amusant de retrouver le vieux chassé-croisé du "naturalisme" allemand et de l'"artificialisme" français selon les versions Grimm/Perrault. L'histoire des pieds coupés qui pissent le sang et du cul dans la cendre, cela a son charme.

119. Le mardi 9 décembre 2008 par Charles Muller

...un charme qui pourrait inspirer Tim Burton et ses amis plutôt que Walt Disney et ses héritiers, à mon avis.

120. Le mardi 9 décembre 2008 par Clic

@Charles Muller, ouaip, dommage que l'auteur de ce blog n'y mette pas un peu plus de sel (comment attraper les oiseaux sans ?), son CV plaide en sa retenue, mais le corset semble prêt à éclater.

121. Le mardi 9 décembre 2008 par Alain Baudemont

Je fais humblement remarqué que j'ai seulement parlé d'herbe coupée sous le pied. les intérésses Nobody et Quelqu'un m'a dit avaient surenchérichéri (maintenant silence complet) Le sang qui pisse, qui coule, et patati chassé croisé et patata, c'est Clic et Muller comme Laurel et Hardy qui font monter la drôle de mayonaise.

122. Le mardi 9 décembre 2008 par Soleil

@Plumetis, ce n'est pas moi qui ait écrit ce texte, c'est Million, en ouverture de son journal sur le web, en 2001 et pour répondre encore à Rollmops, j'ai oublié de préciser que Million à l'époque avait 25 ans. Journal première page Plumetis, il me semble qu'il faudrait trouver un juste milieu entre l'écriture web des ados, qui ne respecte plus du tout l'orthographe, et l'académisme littéraire. Sur le web les fautes sont tolérées, car on écrit rapidement, et que l'écran fatigue les yeux. Les fautes de la Félure me touchent, c'est ainsi, elles collent bien à son texte, mais un éditeur à raison les corrigeraient. Pour ce qui est des genres, vous avez raison, oui, le blog en est un nouveau, comme je le précisais, entre le journal intime et les correspondances, puisqu'il y a interactivité, mais cette interactivité est très rapide et transforme l'écriture, porteuse donc d'un genre nouveau effectivement. Une lettre s'écrit lentement, souvent avec des brouillons en plusieurs fois, se relit, se déchire. Un échange web est plus spontané, on apprend à participer en laissant quelques fautes derrière soi, en acceptant l'erreur. Sinon on ne participe pas, comme la majorité des personnes qui lit les blogs d'ailleurs, freinée par la peur de ne pas être à la hauteur de la situation, par la peur de faire des fautes, de se ridiculiser, de regretter une opinion. Et va donc se lancer en utilisant un pseudo! Qui lui aussi est porteur d'un genre nouveau dans l'écriture. Le pseudo, c'est toute une histoire, c'est l'avatar sporadique ou longue durée.

123. Le mardi 9 décembre 2008 par Soleil

Les corrigerait, je me relis, j'ai la grippe, aujourd'hui c'est record de fautes sur le web. Et pourtant j'ai utilisé la prévisualisation, ce que je ne fais jamais!

124. Le mardi 9 décembre 2008 par Alain Baudemont

112 m'a écrit un mail : À 22 heures o2 minutes, je veux tout le monde au pieu, extinction des feux, surtout Muller et Clic. Demain y fera jour. Pirate sera t-il, cette nuit, embarqué par les matelos du Roy. Mystère et boules de gommes.

125. Le mardi 9 décembre 2008 par Clic

@Alain Baudemont, d'accord, surtout pour les boules de gomme.

@Charles Muller, on a oublié l'huile pour la mayonnaise, elle ne monte pas.

126. Le mardi 9 décembre 2008 par Charles Muller

(125, Clic) Monter une mayonnaise, ce n'est pas simple. Ma grand-mère y excellait, sans batteur bien sûr, d'une main tranquillement agitée et dans une feinte indifférence aux ingrédients, elle faisait jaillir la pulpe jaune à la fourchette aussi facilement que je m'en émerveillais. Après quelques essais infructueux, je l'achète en pot. Ainsi meurent les traditions (et reculent probablement les indigestions).

127. Le mardi 9 décembre 2008 par Plumetis ?

124 @ Alain Baudemont. (?)

126 @Charles Muller. J'ai un copine qui attendait que la grand-mère ait fini de tourner pour venir piquer en douce une bonne rasade à l'aide de son petit index. Elle disait tout le temps qu'il ne fallait jamais préparer de mayonnaise quand on saigait du nez ni pendant l'orage, sinon elle tournait.

128. Le mercredi 10 décembre 2008 par Plumetis

@Christian. Votre # 117. Lequel vous remercie.

129. Le mercredi 10 décembre 2008 par Stubborn

@Clic. (déjà vers 1995/96...) ??? On se connaît ?
@PMB. Y-a que Martin Grall qui arrive a tenir les touches du Post ! ;-))

130. Le mercredi 10 décembre 2008 par Clic

@Stubborn, c'est possible - de loin, mais vous deviez être moins têtue ;-)

131. Le vendredi 12 décembre 2008 par Raphaël Ader

Bonjour les fous ;)

Dites-moi, Ludivine Cissé, c'est le Stalker, celui qui pisse sur mon cadavre fumant ?

Bon vendredy à tous !

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