CATHERINE MALABOU Ontologie de l'accident. Essai sur la plasticité destructrice.

945. CATHERINE MALABOU Ontologie de l'accident. Essai sur la plasticité destructrice.

Par LÃ©o Scheer, samedi 14 février 2009 :: #945 :: rss

Le nouveau livre de Catherine Malabou, qui dirige la collection de philosophie : Non & Non, aux ELS, sera en librairie le 25 février 2009. Je reviendrai sur ce texte important la semaine prochaine, comme je l'avais fait pour Les Nouveaux blessés dont il prolonge la réflexion.

Cet essai sur la plasticité destructrice est le 10e ouvrage publié dans la collection Variations, que j'ai le plaisir de diriger, hommage à Métamorphoses la mythique collection de Jean Paulhan.

Voici les titres précédents de Variations : I,II, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX (préface de Marcela Iacub), et, donc, VARIATIONS X.

Avec Non & Non et les trois Fresh Théorie, cet ensemble d'ouvrages dessine quelques pistes de réflexions.

Commentaires

1. Le samedi 14 février 2009 par DiahrÃ©e contagieuse

Non Léo ! la merde Ã§a colle, on s'en débarrasse pas aussi facilement que Ã§a !

2. Le samedi 14 février 2009 par Henri

Ensuite les titres Ã paraÃ®tre de Catherine Malabou seront dans l'ordre: I bis, II bis, III bis, et IV bis. Puis "Oui et oui" et on clÃ´turera par "Divergences XV" Sous réserves, les ELS risquent de sortir "Mon code carte bleue" par Leo Scheer, toujours dans la série Ontologie arithmétique.

3. Le samedi 14 février 2009 par Manuel

Et qu'en est-il de la collection Lignes ? J'ai Ã l'atelier un livre de Jean NoÃ«l Vuarnet (Le philosophe artiste) sur lequel je reviens reguliÃ¨rement. Est-ce qu'il y aura une présentation du livre de C.Malabou ? Une autre conférence sur LSTV, comme le petit bijou qui m'a fait découvrir cette philosophe ? Je pense que Ã§a vaut la peine. MÃªme Deleuze on l'a Ã présent en CD.

4. Le samedi 14 février 2009 par Manuel

Autrement je croyais avoir compris que le concept de plasticité destructrice pouvait Ãªtre mis en rapport avec la littérature; pouvez-vous en avancer quelque chose ?

5. Le samedi 14 février 2009 par leo

@Manuel. Oui, tous les livres "Lignes" du catalogue ELS sont suivi, et pourquoi pas quelque chose sur Vuarnet comme vous le proposez. Sinon, le concept a Ã voir avec la littérature, vous me direz en le lisant.

@Henri. Mon code est : 666.00. LMDM./HL.

6. Le samedi 14 février 2009 par jcm

Il n'y avait pas jusqu'alors d'ontologie pour l'accidentel.

7. Le samedi 14 février 2009 par babouk

Le baboukisme contient une ontologie du meurtre maquillé en accident. Mais qui saura l'explorer ?

8. Le samedi 14 février 2009 par ibn

Et il ne s'en portait que mieux.

9. Le samedi 14 février 2009 par innocence du tombeau

Le meurtre est un accident. Mais l'inverse est faux â€“ ou alors, tout la vie est coupable.

10. Le samedi 14 février 2009 par Manuel

@ leo. Je lirais avec plaisir. D'ailleurs je lis encore Le Change Heidegger que je ne m'empresse pas de finir, mais qui avance tout doucement. Je suis lecteur amateur, donc toutes les fantaisies sont permises.

11. Le samedi 14 février 2009 par nour

@leo

TrÃ¨s chouette la page que vous avez résevé Ã éric duyckaerts - et vraiment contente de trouver sur l'image des sous titrages en anglais. Du coup, j'ai pu faire suivre de par le monde.

12. Le samedi 14 février 2009 par nour

@manuel

"Une autre conférence sur LSTV, comme le petit bijou qui m'a fait découvrir cette philosophe ?" il est oÃ¹ le bijou ? en attendant, pour moi c'est vous ! je vais commander le livre

13. Le samedi 14 février 2009 par Manuel

@Nour, le petit bijou est la vidéo d'une conférence de C.Malabou, qu'on trouvait facilement avant sur Léo Scheer TV, et que maintenant est visible sur la rubrique Fresh Théorie

14. Le samedi 14 février 2009 par ZoÃ©

A propos de Variations, cher Léo, j'ai bien lu le volume IV, Sur la révélation de Nebreda, que vous m'aviez gentiment offert. Je lui consacrerai une note prochainement... mais il me faudrait auparavant en parler avec vous Ã l'occasion, si vous le voulez bien. De nombreuses questions relatives notamment Ã la conception de cet ouvrage me taraudent... Parmi une infinité d'autres d'ailleurs !

La distance lucide que marque Nebreda sur son cas et la cohérence de son propos fort complexe, m'ont infiniment surprise et fascinée. Il me faudra y replonger Ã nouveau d'ailleurs...
Je comprends mieux sa démarche photographique, disons que je crois trÃ¨s humblement mieux entendre ce que signifient pour lui ses autoportraits et la violence minutieuse qu'il s'inflige; ses images néanmoins demeurent insupportables, inacceptables et suscitent en moi un curieux mélange de dégoÃ»t, de chagrin, de compassion et...aussi d'une culpabilité singuliÃ¨re qui trouve ses racines bien au-delÃ de la souffrance de Nebreda. Et cet "au-delÃ " oÃ¹ il m'a entraÃ®née ne cesse de m'interroger.

Avant de le lire, j'éprouvais surtout de la pitié pour un Ãªtre que je croyais incapable de contrÃ´le, et/ou de mesure mais aussi une certaine désapprobation quant Ã "l'aide" que vous lui fournissiez Ã exhiber son auto-destruction, je craignais que cela au contraire ne l'éloigne de tout désir de guérison, si cela était toutefois possible... vous vous souvenez peut-Ãªtre de cet échange que nous avions eus Ã son sujet.

Et puis Ã le lire, j'ai compris, enfin je crois avoir compris, que cette démarche, aussi violente, obscure et mystérieuse soit-elle, lui est plus que nécessaire, mÃªme salvatrice, dans la mesure oÃ¹ elle participe presque de "l'équilibre", du "compromis" qu'il a trouvé pour finalement poursuivre son existence Ã l'intensité essentiellement maladive, si dramatiquement "accidentée"... pour rejoindre Catherine Malabou.

Bref merci de cette bifurcation...

15. Le samedi 14 février 2009 par A/Z

@Zoé. Sur Nebreda, Gérard Guest a donné une belle conférence, chez Léo Scheer, en 2005, intitulée "L'humain extrÃªme", sous-titrée "Autoportraits de l'extrÃªme" "Pour commencer Ã donner la parole Ã David Nebreda". Ce texte n'a pas été publié mais reproduit en quelques exemplaires (22pages). C'est une méditation trÃ¨s éclairante sur les textes et l'Å“uvre plastique de Nébréda.

16. Le samedi 14 février 2009 par Manuel

Laissez moi deviner... Tout deuil nous affaiblit pour une réalité et nous renforce dans une autre plus faible. L'écriture est ce genre de deuil, c'est une inhumation.

17. Le samedi 14 février 2009 par Manuel

Il a fallu que cette ambulance passe dans la rue Ã ce moment-ci pour que je ressente l'agonie de l'humanité, comme Newton Ã la chute d'une pomme, ou Descartes en se réchauffant au brasero.

18. Le samedi 14 février 2009 par Manuel

Non, Ã§a n'avais rien Ã voir... J'enlevais une arÃªte dans ma voix avec deux miettes (pratique de salon alexandrin).

19. Le samedi 14 février 2009 par La chatte Mishima

Le sum de Descartes, par ailleurs, était déjÃ ruineux quand il l'a mis en pratique. Un autre ontologie accidentée.

20. Le samedi 14 février 2009 par La chatte Mishima

Ontologie plurielle par accident, la vieillesse nous fait doubles, enfants et sages. Ã‰ramos y éramos. La chatte Mishima ne vieillit pas, elle meure adulte. Elle ramasse des lauriers au Bardo Thodol.

C'est dans le penchant cognitiviste de Malabou que je ne vois en Espagne un autre de cette grandeur qu'Ignacio Gomez de Liano, Ã une oeuvre encyclopédique, tout comme celle, plus jeune, de Malabou.

21. Le samedi 14 février 2009 par Un chien sage

A chaque fil sa nécessité, lÃ -bas la taniÃ¨re des aigris, en dessous le caveau des wannabes, et ici, donc, le pavillon des fous.

Outre un ton badin, l'avantage est que l'on peut jouer aux cadavres exquis sur un vocabulaire choisi, et paraÃ®tre encore le grand penseur du dispensaire. Je dis pour ma part que de l'aspérité d'un surgissement naÃ®t l'aléa oÃ¹ se dissout toute probabilité d'existence. Non seulement je le dis, mais je n'en démordrai pas, gare Ã celui qui veut m'arracher cet os.

22. Le dimanche 15 février 2009 par Manuel

Loin de vous arracher l'os, elle qui ne mange que des arÃªtes, je pense que la chatte faisait juste du flamenco pour se réchauffer et parce qu'on chante aux amis la nuit. Vous devriez connaÃ®tre les tournois festifs et les bagarres de chats sur les toits Ã la terre du flamenco. Mais si vous Ãªtes un chien sage, reconnaissez Ulysse dans la porte du dispensaire.

Il y a un conte de Borges qui suggÃ¨re quelque chose "pabillon des fous", et c'est Los inmortales.

@A/Z. Merci de cette indication. @Léo. Vous conservez sans doute un exemplaire de cet éclairant document... Auriez-vous la gentillesse de me le transmettre (aussi)... ? Enfin, si ce n'est pas trop compliqué bien sÃ»r.

24. Le lundi 16 février 2009 par Manuel

Cher Léo, je me demande si peut-Ãªtre il serait opportun d'effacer mes 16, 17, 18, 19, 20, qui n'ont pas grand chose Ã voir avec la sortie du livre de Catherine Malabou. Je les ai repris sur mon blog en tant que "miettes", et je pense que leur place est lÃ -bas, et pas ici. Un certain mécanisme m'a fait les rédiger ici. D'une autre part, il est vrai que quelqu'un a répondu (21) sur le mÃªme ton, et que la nature de votre blog pourrait Ãªtre propre Ã avoir des "couleurs" comme les commentaires dont je vous parle...

25. Le jeudi 19 février 2009 par Christian

Ah Catherine Malabou ! Je me souviens de la précision et la plasticité de sa syntaxe dans "L'avenir de Hegel"â€¦ Bravo.

26. Le jeudi 19 février 2009 par Anna O.

Mais si on efface les 17 18 19 et 20 que va devenir mon 26 ?

27. Le vendredi 20 février 2009 par Manuel Montero

J'ai été surpris récemment dans une tournure de J.-N. Vuarnet oÃ¹ il dénomme le coeur l'organe bourgeois par excellence. L'on dirait qu'il y a plus que l'attaque de la psychologisation du drame et l'appel hypocrite aux bonnes intentions, l'on dirait qu'il vise plus loin, qu'il n'est pas étranger aux excÃ¨s du coeur dont parle Slotterdijk dans Bulles. Mais si quelqu'un a une idée plus graphique pour me sortir de mon égarement... C'était pour reprendre la lecture de Le Philosophe Artiste.. Pour La Malabou je pense que désormais tout est Ã lire, elle a déjÃ des lecteurs admiratifs dans les sierras de l'Andalousie et j'y suis presque pour rien. Est-ce qu'elle est par hasard psychanalyste ?

28. Le vendredi 20 février 2009 par Manuel Montero

Je veux dire, ce n'est pas forcément que je veuille entamer une nouvelle analyse. C'est parce qu'au Salon Oedipe ils font des présentations de livres d'analystes (quand j'avais mes grands crayons et mes toiles Ã l'huile il y a Elisabeth Roudinesco et Vannina Micheli-Reichtman qui sont venues présenter leurs livres récents) et je pense que c'est une ambiance particuliÃ¨re et trÃ¨s intéressante qu'ils ont lÃ -bas. Le livre de Roudinesco, sous-titré Une histoire des pervers je le lis avec émotion, tout comme Burckhardt, l'historienne émeut et dresse des tableaux.

29. Le samedi 28 février 2009 par Manuel