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samedi 30 avril 2011
Par general,
samedi 30 avril 2011
Sur son blog, Bernard Morlino évoque le livre de Marie Lebey, Oublier Modiano, dont l'itinéraire photographique, à la poursuite des lieux où se déroule l'oeuvre de Modiano se trouve ici.
(...) Dans le registre intimiste, Oublier Modiano de Marie Lebey est un superbe exercice d'admiration dans la même veine que L'un pour l'autre de Nathalie Rheims qui juxtaposa la vie de son frère disparu sur le souvenir de Charles Denner.
Quand Marie Lebey a réalisé qu'elle avait beaucoup de points communs avec Modiano elle se laissa glisser encore plus dans le processus d'identification à un auteur qu'éprouve tous les lecteurs assidus d'une ?uvre. Elle décida alors -tout à ses frais- d'aller photographier les lieux dans lesquels Modiano loge ses personnages. Marie Lebey agit selon la tradition du limier, une veine artistique entretenue par exemple par la photographe Sophie Calle. La démarche de Marie Lebey n'était pas du tout une dictée par une commande. Elle a collectionné les façades comme on punaise des papillons sur de la feutrine.
Marie Lebey est la femme de Monsieur Jourdain : elle produit de la poésie sans le savoir. Ses courts paragraphes sont émaillés de petites trouvailles au charme fou. Tout son récit est une sorte de rubik's cube qu'elle tente de remettre en ordre. (Les façades du cube renvoient à celles des immeubles et maisonsâ?¦) Son obsession est magnifique. Un vraie livre est toujours obsessionnel. Cioran disait même que tout grand livre contient un désastre. Ici nous y sommes. Ce livre blanc cassé est le cercueil de Clara -la s?ur de Marie Lebey- et de Rudy- le frère de Patrick Modiano. On pense aussi à Olivier, le récent cri du c?ur de Jérôme Garcin. Un c?ur peut crier, oui.
Marie Lebey a pris Modiano a son propre piège. Elle a poursuivi le fantôme de l'écrivain qui lui-même poursuit celui de Dora Bruder et de tant d'autres. Totalement respectueuse de l'auteur de Villa Triste, Marie Lebey a écrit un livre qui contient de très nombreux instants de gr?ce car il s'agit du livre d'une vie, la sienne. D'ailleurs depuis 20 ans, elle n'avait rien publié. Durant tout ce temps, elle était dans le réel absolu, celui d'une mère qui a donné naissance à trois fils. Patrick Modiano peut être content : il est à l'origine de l'un des beaux livres de 2011. Peu d'écrivains contemporains ont la capacité d'éveiller autant l'imaginaire des lecteurs. Marie Lebey a Modiano dans la peau mais cela reste de la littérature. Pourvu qu'elle ne le rencontre jamais.
Bernard Morlino, le 29 avril 2011.
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mercredi 27 avril 2011
Par general,
mercredi 27 avril 2011
Un très bel article ' et détaillé, aussi ' de Fabienne Radi sur Ma mère est humoriste de Carla Demierre, paru dans Daté ' Genève. Carla Demierre lira des extraits de son livre et le signera à Paris, à la librairie-galerie le Monte-en-l'air.
Comment expliquer la littérature à un lapin en peluche.
par Fabienne Radi.
Ma mère est humoriste : le deuxième livre de Carla Demierre fait partie d'une famille particulière, celle des ouvrages dont le titre contient un verbe conjugué. Ce qui n'est pas monnaie si courante quand on y pense, il suffit de regarder les rayons de n'importe quelle bibliothèque pour se rendre compte que la tendance substantifs accolés semble dominer (avec plus ou moins d'adjectifs et de prépositions pour enjoliver et colmater l'ensemble, genre Crimes et Châtiments, Les Neiges du Kilimandjaro ou La Vie secrète des plantes).
Donc Ma mère est humoriste. De la même manière que : Tout est illuminé. L'amour est un chien de l'enfer. Le c?ur est un chasseur solitaire. La vie est brève et le désir sans fin. Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable. J'ai épousé une communiste.(1) A force, on en a quand même trouvé une petite collection, dont il faudrait un jour sérieusement analyser le caractère sémantique particulier conféré par le verbe conjugué. Lire la suite
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mardi 26 avril 2011
Par general,
mardi 26 avril 2011
AVENTURE É RISQUE
É la différence d'un Rastignac défiant Paris, Philippe Darcueil vient à la capitale sans autre ambition que celle de vouloir changer le sens de sa vie. Il n'a pas la vocation d'un départ qui serait la promesse d'une mue radicale. En quittant l'Ariège, il emmène avec lui son désir d'épreuve, l'espérance de se mieux connaître mais aussi l'obsession de Sandra, son amour âgé de 16 ans.
Philippe Darcueil a entamé sa troisième décennie et c'est déjà le temps du retour sur soi et de la mise à nu. Dans Paris, la solitude est une brûlure que rien n'atténue. Pas même le rapprochement des visages qui portent des noms sacrés, ceux de la poésie qui lui est essentielle. On le voit en compagnie de Jean-Marie Gibbal, de Marc Villard, d'Yves Martin, mais c'est avec Gérard de Nerval qu'il partage ses soirées, puisant dans les Petits châteaux de Bohême un peu d'exaltation. Sa gorge se noue souvent et ce sont les larmes qui viennent avec l'angoisse de devenir fou et de descendre au bas de l'échelle jusqu'au suicide. Lire la suite
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mardi 26 avril 2011
É l'occasion de la sortie du nouveau roman de Camille de Casabianca, Gourou, nous vous proposons quelques dates de rencontre à Paris et en province:
Rencontres à Paris:
Librairie L'Arbre à Lettres, Jeudi 5 mai à 19h00
14, rue Boulard 75014
Salon de Femmes de Lettres, Mercredi 25 mai de 19h30 à 21h30
8, place St Augustin 75008
Émissions de télévision:
Au Field de la Nuit, TF1, lundi 2 mai
Ce soir ou jamais, France 3, le 5 avril
Rencontres et presse en province:
Gilles Paris
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dimanche 24 avril 2011
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dimanche 24 avril 2011
Après une courte interruption due à une surcharge de travail éditorial, La Revue Littéraire va reprendre ses livraisons mensuelles à partir de la fin de l'année 2011.
La nouvelle formule qui reflétera de façon encore plus affirmée la diversité des go?ts et des "lignes" des éditeurs des ELS.
Chacun d'entre eux sera le rédacteur en chef souverain d'un cahier et les textes qu'il publiera seront présentés dans le sommaire sous son nom.
Vous pouvez, d'ores et déjà, adresser les textes que vous souhaitez voir ainsi publiés à l'un des quatre éditeurs des ELS,
soit à :
- Angie David : angiedavid@leoscheer.com
- Julia Curiel : juliacuriel@leoscheer.com
- Laure Limongi : laurelimongi@leoscheer.com
- Florent Georgesco : florentgeorgesco@leoscheer.com
Il n'est pas exclu qu'un cinquième cahier <leo.scheer@free.fr> publie parfois des textes refusés par les autres ou passés inaperçus.
Nous vous présenterons prochainement la maquette de la couverture et du sommaire de cette Nouvelle Revue Littéraire, qui abordera sa huitième année avec le N? 50.
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vendredi 22 avril 2011
Par general,
vendredi 22 avril 2011
Comme promis, nous vous présentons les résultats des entrées du film de Saphia Azzeddine produit par Nathalie Rheims :
Première semaine, du 13 au 19 avril 2011, dans 198 salles = 140 666 entrées, 6e dans le classement du Box Office, avec un excellent ratio de 710 (Spectateurs / copies) qui va permettre au film de bénéficier de 30 copies supplémentaires en deuxième semaine.
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vendredi 22 avril 2011
Il est rare qu'un suspense se déroule simultanément dans la fiction et dans la réalité..
Voici la 4e de couverture.
Une malédiction pèse sur le fauteuil 32 de l'Académie française.
Cet énigmatique mauvais sort, vérifié par de nombreux historiens depuis l'origine, fut le sujet, en 1910, d'un roman fameux : Le Fauteuil hanté. Son auteur, le feuilletoniste Gaston Leroux, avait résolu l'énigme et en avait dissimulé les clefs dans son manuscrit.
Le destin voulut que Maurice Rheims, titulaire du fauteuil 32 de 1976 à 2003, devienne l'expert de la succession Leroux. Il reçut, pour rémunération de son travail, le mystérieux manuscrit.
Au moment de mourir, il transmit à sa fille le précieux document pour l'aider à exécuter sa dernière volonté : que jamais personne ne s'assoie sur son fauteuil.
Si elle parvenait à accomplir cette mission, malgré le déchaînement des ambitions et les sombres tractations des candidats, son père pourrait go?ter à la vraie immortalité, celle des fantômes.
Dans son treizième roman, Le Fantôme du fauteuil 32, Nathalie Rheims tourne une page. C'est avec une légèreté, un humour, une ironie mêlés de tendresse qu'elle fait revivre tous ceux qui entouraient son père afin qu'il n'attende plus que son éloge soit enfin prononcé.
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mardi 19 avril 2011
Par general,
mardi 19 avril 2011
Je peux en témoigner : le tutu était noir.
Il faut absolument faire vérifier l'étanchéité de ces camions de livraison.
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vendredi 15 avril 2011
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vendredi 15 avril 2011
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vendredi 15 avril 2011
Trop de media à propos de la sortie de Mon père est femme de ménage pour en rendre compte sur le blog des ELS. Nous avons pris les deux derniers. L'EXPRESS., PARIS MATCH. Vous pouvez, dans les commentaires, nous proposer d'autres liens. Pour la première semaine, il y a 198 copies, nous vous donnerons les chiffres vendredi 22 avril pour cette première semaine.
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mardi 12 avril 2011
Par general,
mardi 12 avril 2011
Article de Jean Ristat publié par l'Humanité le Jeudi 7 avril 2011
L'Aventure zutique de Rimbaud
Ouvrons maintenant l'Album zutique. Rien de plus facile aujourd'hui depuis la réédition du fac-similé de 1962 par les Éditions du Sandre, en 2008 puis en mars 2011. En effet, l'Album est un « foutoir » : à première vue, dans le sens familier du mot, il est composé dans le plus grand désordre. Certains poèmes se chevauchent ou sont accompagnés, voire entrelacés, de graffitis obscènes. Ces dessins ou inscriptions ne dépareraient pas les portes ou les murs de toilettes publiques et donnent à foutoir son plein sens de lieu d'érection. (Je ne peux m'empêcher de faire ici une digression en citant les derniers vers d'un poème d'Aragon, Poème écrit dans les toilettes avec un couteau sur le mur (1928 ?) : « Je me Je me / Je me / Meurs / Je meurs. » Notons qu'il s'intègre dans un ensemble intitulé De amore Elsae. Foutoir est aussi un lieu d'insurrection, fait remarquer Teyssèdre : « Lieu de soulèvement, d'érection à l'intérieur des lignes de défense de l'ennemi. » Ce qui nous renvoi à la dimension politique des interventions des zutistes et, plus particulièrement, celles de Verlaine et de Rimbaud. Les zutistes, dirait-on à notre époque, sont des activistes de gauche qui ont fait scission avec la majorité des Vilains-Bonshommes, « majorité de centre droit, timorée et conservatrice » et aussi des copains qui s'amusent entre eux comme des potaches. Lire la suite
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Par general,
mardi 12 avril 2011
Sur le site de OUEST FRANCE.
Le dernier livres publié dans la collection M@nuscrits des ELS vient d'être mis en vente en librairie. Il est le dernier des 13 "incunables" publiés sous cette marque. Le 13 avril le site passera le relai à m@n, éditeur indépendant et communautaire qui publiera 3 livres par an.(ndlr)
Julie Oyono dédicace son premier livre le samedi 9 avril à Vouvray-sur-Loir
Julie Oyono vient de sortir son premier livre, Lolita ne vieillit pas, paru mercredi aux éditions Léo Scheer, dans la collection M@nuscrits. Elle le dédicacera ce samedi.
Ce recueil de nouvelles a pour thème les relations homme-femme. Brèves ou longues, comiques ou graves, érotiques ou fantastiques, les cinq nouvelles mêlent les genres et les styles, tout en gardant un regard sur la vie, l'amour, la sexualité... « Ce travail a commencé il y a deux ans. Je ne pensais pas forcément être publiée mais je voulais avoir un avis sur ce que j'écrivais. J'ai donc envoyé mes nouvelles à Léo Scheer, qui a créé une rubrique pour les internautes. L'éditeur m'a ensuite demandé si j'en avais d'autres. Voilà comment est né ce recueil. »
La jeune femme de 29 ans, journaliste à Paris pour des magazines féminins et de presse people pour les ados, revient en quelque sorte aux sources, puisqu'elle a passé la première partie de sa vie dans la Sarthe. « J'ai grandi à Vouvray, Coëmont précisément, où j'y ai fait ma scolarité, puis j'ai rejoint le collège de Ch?teau-du-Loir, j'ai eu mon bac au Mans et j'ai continué à la fac de Nantes. Quand je me suis lancée dans le journalisme, Paris m'est apparue la ville évidente pour mon futur métier. » L'auteur souhaite désormais se consacrer à l'écriture de pièces de thé?tre.
Samedi 9 avril, de 14 h 30 à 18 h, à l'espace culturel du centre Leclerc de Ch?teau-du-Loir, c'était la dédicace de Julie Oyono.
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mardi 12 avril 2011
LA FRANCE D'HIER ET D'AUJOURD'HUI.
Deux évènements, deux comédiens hors normes, deux réussites.
Jean-François Balmer, le 12 avril sur France 3, incarne magistralement, dans Mort d'un Président, un Georges Pompidou à l'agonie.
François Cluzet, dans le premier film de Saphia Azzeddine, Mon père est femme de ménage, campe brillamment un père de famille déclassé. Lire la suite
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Par general,
mardi 12 avril 2011
Dans les Chroniques d'Alfred Eibel à propos du ''Voyage du poète à Paris'', de Serge Safran :
A l'époque où Keith Jarrett faisait pétrir, piler, les standards américains, Philippe, poète dans l'âme, quittait l'Ariège, sa copine Sandra, pour la capitale.
Il n'est de bon poète qu'à Paris. Lire la suite
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samedi 9 avril 2011
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samedi 9 avril 2011
NATHALIE RHEIMS PRÉSENTE

UN FILM DE SAPHIA AZZEDDINE
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mercredi 6 avril 2011
Par general,
mercredi 6 avril 2011
Sur le site de PREMIÉRE FR le 6 avril 2011.

Plus d'un an après les débuts de l'affaire judiciaire , Jean-Luc Delarue vient de perdre le procès qu'il a intenté au bimestriel Chronic'art.
L'animateur poursuivait le magazine pour injure et diffamation. Au centre de sa plainte, l'expression "Jean-Cul" que l'auteur de l'article utilisait pour le nommer.
L'avocat du magazine, Emmanuel Pierrat , défendait lui un droit à l'humour et à la caricature. "Bastard Academy (nom de la chronique qui abritait l'article en question, NDLR) est une galerie de portraits au ton vif et polémique, où même les membres de la rédaction sont grotesquement dépeints", explique-t-il.
La 17 ème chambre du tribunal de grande instance de Paris lui a donné raison. Elle a estimé "nulle" l'assignation concernant l'utilisation de cette expression.
Par ailleurs, Jean-Luc Delarue est également débouté de l'ensemble de ses demandes, notamment les 100 000 euros qu'il réclamait au magazine. L'animateur est condamné aux "entiers dépens", tous les frais de justice liés au déroulement du procès sont donc à sa charge, à l'exception des frais d'avocat du magazine.
Jean-Luc Delarue est le seul des portraitisés de la rubrique Bastard Academy à avoir porté plainte. La décision du TGI de Paris ne devrait pas encourager d'autres prétendants.
Et sur le site de Chronic'art, de Voici.fr, Le Figaro.fr, Télé Obs.fr, Plurielles, Morandini, News de Stars, Chérie.fm, Gossip Rumors, Pure Medias, 7 sur 7, Yahoo Actualité, Le Post, Lesmiss, Trip-Avenue.com, Pipole.net, Skynet.Lili, Actustar.com, Ciné-Télé-Revue, Femmes-Plus, Closer, NRJ.
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Par general,
mercredi 6 avril 2011
Et si nous avions appelé ce thriller : Le Mediator...
« Une longue cuillère pour le diable » d'Yves Mamou est une anticipation visionnaire de deux affaires qui ont défrayé, à un an d'intervalle, l'actualité internationale. Comme le disait la 4e de couverture, il est parfois plus facile, pour un journaliste, de raconter ce qu'il sait, à travers une fiction. Écrire certaines vérités dans un article, ce n'est parfois pas le meilleur moyen de le voir publié.
La première est l'affaire Mediator. Rappelons les faits. Officiellement, le Médiator passait pour un antidiabétique. En réalité, sept fois sur dix, il était prescrit pour des régimes amaigrissants. Une fois sur mille il attaquait les valves cardiaques réduisant des personnes en bonne santé en insuffisants cardiaques. Prescrit des millions de fois sur trente ans, il a causé le décès de 500 personnes au moins. Le laboratoire Servier avait connaissance des prescriptions « de confort » des médecins et s'il ne les encourageait pas, il ne tentait pas non plus de les décourager.
« Une longue cuillère pour le diable » enquête de l'inspecteur Martucci, admirablement documentée sur l'industrie pharmaceutique, met en jeu les mêmes dérapages que l'affaire Mediator. Des complices en poste à l'intérieur d'un grand laboratoire aideront des trafiquants à infiltrer le système de distribution des médicaments avec des produits frelatés. Ils ne savaient pas que les produits étaient dangereux ? Le laboratoire Servier non plus. L'app?t du gain, la négligence, et même la bonne conscience peuvent, en matière de santé, produire des effets aussi meurtriers qu'une grenade dégoupillée.
« Affaire Médiator » ou «Une longue cuiller pour le diable » dans les deux cas, la conséquence est pour chacun, le risque de mourir assassiné. Pour rien.
« Une Longue cuillere pour la diable « anticipe également de manière visionnaire une péripétie de l'actualité politique internationale. De bonnes ?mes altermondialistes se mettent tête d'exporter illégalement des médicaments à Gaza. Pour franchir le barrage de la marine israélienne, ils auront recours aux mêmes techniques médiatico-politiques que les humanitaires turcs. Dans la fiction, les conséquences seront encore plus meurtrières que dans la réalité.
« Une longue cuillère pour le diable » : une illustration de quelques ressorts cachés du temps présent.
Maintenant que l'affaire est sortie, on ne risque plus rien à faire des articles dans la presse sur le thriller d'Yves Mamou, écrivain et journaliste au journal Le Monde. Avant, c'était peut-être trop tôt, mais maintenant, ce n'est peut-être pas trop tard.
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mardi 5 avril 2011
Par general,
mardi 5 avril 2011
Par Patrick TARDIT.
É Gérardmer, La romancière et cinéaste présentait son premier film, « Mon père est femme de ménage », aux Rencontres du Cinéma
Saphia Azzeddine et son « Père »
Gérardmer. « L'ascenseur social n'est pas bloqué, mais il monte tranquillement », constate Saphia Azzeddine, venue aux Rencontres du Cinéma de Gérardmer présenter en avant-première « Mon père est femme de ménage » (sortie 13 avril).
Le premier film qu'elle réalise, d'après son propre roman. « Le titre m'est venu avant l'histoire », dit-elle. « J'ai pensé à un père qui, malgré un travail dévalorisé, montre autre chose à son fils, c'est un peu un père à l'ancienne »
Dans le film, ce père est joué par François Cluzet, et le fiston par Jérémie Duvall, qui était celui de Gérard Lanvin dans « Le fils à Jo ».
Ado de 16 ans, Polo accompagne parfois son paternel à ce boulot « pourri », qui lui vaut les moqueries de ses copains.
« La vraie insulte, c'est que le père fait un boulot de femme », précise Saphia Azzeddine. Peu importe qu'on ait un père femme de ménage, à un moment donné, on a honte de nos parents, ce qui compte c'est de savoir qu'on se prend le boomerang dans la figure et qu'on n'a pas forcément mieux fait que nos parents ; peu importe leur métier, il y a ce besoin d'être méchant avec nos parents à un moment. Visage fin, beaucoup de charme, de grands yeux, cette longue fille brune a mis beaucoup d'elle dans Polo, notamment le côté bon élève : « On n'avait pas le choix, on n'avait pas le droit de rentrer avec des mauvaises notes, mes parents estimaient que quand on avait tout pour réussir, il fallait réussir. Mon père était infirmier et il a appris le métier de ma mère, qui est couturière. »
Ses parents avaient un atelier de couture à Agadir, où elle est née, puis à Genève. Sa famille, Saphia a trois frères et soeurs, n'a pas encore vu son film. « Mais de toutes façon, mon père pense que c'est le plus beau film du monde, il ne comprend pas je n'ai pas encore eu l'Oscar. J'aime l'idée qu'il ne soit pas objectif avec moi ».
Habituée à la solitude de l'écriture.
Ce film d'une romancière a été produit par une autre romancière, Nathalie Rheims, ancienne compagne de Claude Berri, qui se consacre désormais à la production, avait eu « le coup de foudre » pour ce livre, et a entouré Saphia Azzeddine d'une équipe technique efficace. « Je n'ai pas essayé de faire croire que je savais quand je ne savais pas, je ne voulais pas oublier que c'est mon premier film, il fallait que j'écoute les gens qui ont plus d'expérience que moi, mais je n'ai jamais l?ché l'affaire, quand j'étais s?ure d'une scène », confie Saphia, même s'il lui a fallu plusieurs jours, avant d'oser dire « Moteur ! ».
Habituée à la solitude de l'écriture, elle a pris go?t à la « tribu » du cinéma : « Ce que j'aime, c'est raconter des histoires, peu importe le support, on verra comment les choses évoluent ».
Son premier livre, « Confidences à Allah », est devenu une pièce de thé?tre, le second, « Mon père est femme de ménage », est désormais un film, elle va tourner l'adaptation du troisième, « La Mecque-Pukhet », et en écrit un quatrième. Quand on lui demande ce qu'elle fait dans la vie, elle ne répond pas écrivain ou réalisatrice mais simplement : « J'écris ». « Ce n'est pas de la fausse modestie, ça viendra », sourit Saphia.
Patrick TARDIT
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mardi 5 avril 2011
J'ai envoyé ce matin ce mail aux participants de l'expérience M@nuscrits sur le site des ELS :
Depuis le 15 octobre 2008, les Éditions Léo Scheer ont publié, dans la collection M@nuscrits:
- Rater Mieux de Géraldine Barbe (Le 15.10.2008)
- La chambre de Jean-Clet Martin (Le 18.02.2009)
- Son absence de Stéphane Darnat (Le 25. 02. 2009)
- Adore de Chloé Saffy (Le 20.05.2009)
- Unplugged de Alexandra Varrin (Le 10. 06. 2009)
- Les Séditions de Karl Mengel (Le 26.08.2009)
- Regardez dans la fêlure de Raphaël Ader (Le 13.01.2010)
- Récits d'Ostwand deÉric Meije (Le 26.05.2010)
- Coke de combat de Rip (Le 19.01.2011)
- Cent mots dire de Alain Baudemont (Le 09.02.2011)
- Morningside Park de Jean-Clet Martin (Le 23.03.2011)
- Petites nouvelles cruelles de Françoise Rigal (Le 06.04.2011)
- Lolita ne vieillit pas de Julie Oyono (Le 06.04.2011)
Les 13 titres sont intégrés dans le catalogue des Éditions Léo Scheer qui les ont sélectionnés parmi les 2.000 mis en ligne dans le cadre de l'expérience M@nuscrit.
Il manquait à cette dernière de permettre le choix collectif des ouvrages publiés à travers un Comité de Lecture Élargi (CLE) et une base économique pour assurer son indépendance et la liberté de ses décisions éditoriales.
Ces deux conditions sont désormais réunies dans m@n, maison d'édition indépendante qui publiera les 3 ouvrages par an ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au sein de la communauté m@n. Pour faire partie de cette communauté, il n'est pas nécessaire d'investir et de prendre des risques financiers comme sur d'autres sites de Crowd Funding, il suffit de pré-acheter les 3 livres à travers un abonnement annuel de 50 â?¬.
Le 13 avril 2011, l'expérimentation gratuite de M@nuscrits sur le site des ELS sera donc fermée pour laisser la place au site de publication m@n. Il ne sera donc plus possible d'accéder aux M@nuscrits qui ont été mis en ligne et qui sont les bienvenus sur m@n, dès lors qu'ils remplissent les règles de taille minimum et maximum des fichiers numériques. Sur m@n, ne seront pas acceptés les textes de quelques pages ou les très gros volumes qui sortent du cadre économique d'un livre vendu 10 â?¬.
Avec mes remerciements pour votre participation à cette aventure importante pour l'évolution des métiers du livre face aux grands enjeux de l'Internet et de la numérisation, pour les conseils précieux que vous m'avez prodigués, et acceptez mes souhaits sincères de réussite dans ces métiers passionnants de l'écriture.
Amitiés.
Léo Scheer
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lundi 4 avril 2011
Par general,
lundi 4 avril 2011
Le Voyage du poète à Paris de Serge Safran
ZOOM
Pourquoi Philippe Darcueil, jeune poète de 30 ans, décide-t-il de quitter l'Ariège et surtout Sandra, l'adolescente avec laquelle il vit une passion ? Voilà la question centrale de ce roman d'initiation dont le personnage principal est la nostalgie. Nous sommes à la fin des années 70, à la fin d'une période de liberté, d'utopies. Philippe craint, comme toute sa génération, que son bonheur ne soit derrière lui. Alors il décide de changer de vie, mieux, de changer le « sens de sa vie » : il vient à Paris chercher la reconnaissance, et du « travail » ' du moins c'est ce qu'il raconte à ses amis. Au vrai, dans sa solitude, il « traque l'angoisse d'être » ou plutôt celle de n'être rien ' et celle de « vouloir être poète ». De quoi a-t-il peur ? « De la mort sans soleil ». Mais la poésie est d'abord dans la vie, nous dit Serge Safran. L'auteur de La Stagiaire (Léo Scheer 2008) fait la démonstration que les rêves sont fondés sur les instances sublimes du passé et de l'enfance.
Vincent Roy, le 1er avril 2011, pour Le Monde.
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Par general,
lundi 4 avril 2011
Littérature. L'auteur marseillais Didier da Silva publie deux livres coup sur coup dont l'un avec la complicité du dessinateur François Matton. Une double réussite.
Temps à géométrie variable
Dans la grande famille du thé?tre phocéen, on connaît Didier da Silva, 37 ans cette année, pour ses collaborations avec Fraçois-Michel Pesenti ; il a notamment participé à l'écriture du spectacle A sec présenté le mois dernier à la Friche Belle de Mai.
Mais, Didier da Silva est aussi l'auteur d'Hoffman à Tokyo (Naïve, 2007) et de Treize mille jours moins un (Léo Scheer, 2007) qui l'ont légitimement intronisé écrivain. Il revient aujourd'hui sur la scène littéraire avec deux formes courtes, largement autobiographiques, son imagination ne se réveillant qu'à partir d'expériences vécues, ainsi qu'il se plaît à le dire. Si les deux textes se complètent dans une contemplation commune et éperdue du temps qui passe, chacun d'eux se déguste telle une subtile friandise qui se suffit à elle-même.
Une petite forme évoque « la malédiction du travail » quand celui-ci malmène l'emploi du temps du narrateur qui, pour gagner sa cro?te, rewrite des romans d'amour à l'eau de rose.
Un métier alimentaire exercé à domicile, objet de mépris, de désespoir parfois, prétexte à des digressions ironiques où l'humour affleure souvent comme l'ultime rempart face au désenchantement. Plus désabusé que joyeux (et pourtant si réjouissant), le récit s'enrichit des dessins de François Matton qui illustrent ou détournent un mot, une phrase, un état d'?me, une situation, avec une finesse chargée de malice. Matton le Parisien et da Silva le Marseillais se sont rencontrés par blogs interposés ; la magie virtuelle opérant, ils ont vite compris à quel point leurs univers délicatement décalés étaient compatiblesâ?¦
De la trivialité à la retenue
On retrouve cette distance subjective au fil des pages de L'Automne Zéro Neuf dans lequel Didier da Silva relate, sous la forme d'un journal tenu de septembre à décembre 2009, ce qu'il fait de son temps libre, en l'occurrence lorsqu'il ne corrige pas les épreuves consternantes d'inanité livrées par son employeur. Sous la plume de ce digne apôtre du spleen baudelairien, la saison des feuilles mortes devient une combinaison épique de plaisirs sporadiques et d'enlisements vertigineux où la mélancolie le dispute au comique, l'éblouissement succède au chaos, la trivialité à la retenue.
Musique (écoutée ou jouée, selon l'humeur du diariste pianiste), fl?neries crépusculaires, retraite bucolique, tracas domestiques, échanges de bon voisinage savoureusement retranscritsâ?¦ces variations temporelles s'écrivent dans une langue admirable qui gagne en humanité (et donc en sensibilité) si on la compare à la matière plus désincarnée des deux premiers opus de l'auteur. Jubilatoire.
LETIZIA DANNERY
(crédit photo : © Julien de Hita)
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samedi 2 avril 2011
Par general,
samedi 2 avril 2011
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vendredi 1 avril 2011
Par general,
vendredi 1 avril 2011
Demain soir, samedi 2 avril 2011 à partir de 23h/23h30, Nathalie Rheims et Saphia Azzeddine sont les invitées de "On n'est pas couchés", l'émission hebdomadaire de France 2 produite par Catherine Barma et Laurent Ruquier, avec les deux Éric ( Emmour et Naulleau), pour la sortie de Mon père est femme de ménage, le film avec François Cluzet, le 13 avril, la remise en vente du livre avec sa nouvelle jaquette reprenant l'affiche du film et le livre de Nathalie Rheims :Car ceci est mon sang. Elles évoqueront peut-être aussi leurs chochains livres Le fantôme du fauteuil 32 de Nathalie Rheims qui sort le 15 juin 2011, et Héroïnes Anonymes, de Saphia Azzeddine, qui sort le 15 septembre 2011, et peut-être même de l'adaptation et du deuxième film qu'elle vont développer ensemble à la fin de l'année : La Mecque-Phuket.
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Par general,
vendredi 1 avril 2011
Dans son éditorial du MONDE des LIVRES daté du 1er avril 2011, la responsble de ce supplément hebdomadaire du journal de référence : Raphaelle Rérolle, adresse une supplique aux auteurs qui, blacklistés ou censurés par elle dans les colonnes de son suplément littréraire, osent braver ses choix sélectifs et ses décisions souveraines de bloquer les articles écrits au sein de sa propre rédaction, en tentant de promouvoir leurs livres, (quel culot!), par d'autres voies. Voici son article : une merveille :
PAR PITIÉ, NE VENDEZ PAS VOS PROPRES LIVRES !
par Raphëlle Rérolle.
ON PEUT VOIR, depuis quelque temps,de drôles d'affiches placardées sur les mur, du côté de Saint-Germain-des-Prés. En lettre blanches sur fond noir, des noms en colonnes, de Bernard-Henri Lévy à Pierre Bénichou en passant par Frédéric Beigbeder ou Elton John. Puis une phrase : "sont les héros du nouveau roman de Marc-Édouard Nabe, L'HOMME QUI ARRÉTA D'ÉCRIRE."
L'histoire ne dit pas si l'auteur, lui-même, a cessé d'écrire, mais une chose est s?ure, il n'a pas renoncé à se vendre. Normal, puisqu'il pratique l'auto-édition - rebaptisée dans son cas, "anti-édition" - Marc-Édouard Nabe est devenu le patron d'un petit business de vente par correspondance. Un entrepreneur, donc, avec des obligations, et notamment, marketing oblige, le sousi de faire savoir ce qu'il a en magasin.
Moins médiatiques, moins provocateurs, d'autres que lui se sont lancés dans l'auto-promotion, gr?ce aux libertés données par l'Internet. L'évolution est vertigineuse : à bas bruit, c'est une véritable métamorphose du statut symbolique de l'auteur qui se joue.
De fait, il y a seulement dix ans, personne n'aurait imaginé qu'un écrivain prenne la parole à la première personne pour faire l'article sur son propre site. Et encore moins trouver dans sa boîte aux lettre (mail ou même papier, cela s'est déjà vu) des prospectus publicitaires rédigés par les auteurs.
Pour émerger de l'anonymat, ceux-ci se contentaient d'envoyer aux critiques (ils le font toujours) des livres dédicacés, dans l'espoir qu'un mot, qu'une blague, une supplique manuscrite fasse émerger leur texte de la masse. Mais quant à s'adresser directement aux lesteurs, non.
En 1968, Roland Barthe proclamait la "mort" de l'auteur, dans Le Plaisir du texte. Le voilà donc de retour, et pas de la meilleure manière. Quel mal à celà ? Aucun, si l'on considère qu'une oeuvre de l'esprit peut bénéficier des mêmes techniques commerciales qu'une boîte de petit pois ou une paire de lunettes.
Seulement un livre, c'est autre chose. Depuis longtemps déjà, l'auteur est obligé de payer de sa personne en se soumettant à des tournées de promotion, des séances de photo,des interviews, des débats, des passages plus ou moins pénibles sur les plateaux de télévision;
certains, d'ailleurs, ont décidé de s'y refuser, déclarant, comme Milan Kundera ou J.M. Coetzee, que l'oeuvre seule à voix au chapitre. Avant eux, Paul Valéry affirmait dans ses Cahiers, en parlant du "sens" d'une oeuvre, que "l'auteur ne peut le révéler plus légitimement et s?urement que quiconque."
Mais le fait de devenir le VRP de son propre travail, le fait de mettre un pied dans la porte avant qu'on ne vous sollicite et de vouloir créer un buzz censé se convertir en lecteurs, tout cela est d'un autre tabac. La démarche relève, cette fois,d'une f?cheuse confusion des rôles.
Et pas seulement d'ordre pratique, mais esthétique, : le geste d'écriture appartient à l'auteur et à lui seul, mais sa divulgation, non - par pitié.
Sauf à considérer que les parents sont les mieux placés pour parler de leurs enfants. Ou que les livres ne valent pas plus, en définitive, que des petits pois et des lunettes.
Paphaëlle Rérolle, (qui dirige Le Monde des Livres !), le 1er Avril 2011."
ndlr : Poisson d'avril ! Ce n'était pas un poisson d'avril ! Et maintenant, voiturez-nous ici les comodités de la conversation, afin que Marc -Édouard Nabe, après avoir été le favori du Prix Renaudot de 2010, rende hommage à la publicité inespérée et magnanime dans ce journal où il n'est pas convenable, pour un journaliste, d'essayer de faire passer un article sur son dernier livre. Non. Par pitié !
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