Commentaires

1. Le mardi 16 octobre 2012 par Alain Baudemont

Et puis, quand il avait fallu "élever" le dialogue en descendant au plus profond des profondeurs, la jeune fille, la narratrice aussi bien l'invitée de Christophe Bourseiller, Nathalie Rheims, espérait une délivrance, une montée des larmes. Mais rien n'est jamais venu. Aucune consolation. Aucun pleur de petite fille n'est jamais venu; sinon l'entraperçu d'une figure appelée Ogre. C'est vrai, ne l'oublions pas, nous sommes dans un roman. Dans un roman où l'Ogre, après coup, sort des pages du livre (comment l'Ogre sort-il des pages du roman, c'est un authentique mystère) et clame à qui veut l'entendre, que rien n'est jamais vrai dans ce roman. De l'encre magique, donc, dans cette histoire, qui est aussi un conte, comme Nathalie Rheims aime en raconter ... Il était une fois, un plasticien d'homme, devenu par la grâce de l'art, bijoux pour doigts, oreilles, pieds et lèvres aux nombreuses piétailles du désert; comme c'est drôle, un désert, reformulé "grain de sable bleu", pour la joie artiste d'un intrépide aventurier et de sa complice compagne, une mère, qui ne parlait que de lui, à sa fille, qui ne parlait que de "son" étonnant peintre au squelette de bronze. Ma fille, disait la mère, aspirée par l'amour, vois-tu, dont j'espère qu'il te prendra, toi aussi, un jour, infini et beau comme il pleut sur la mer, et par mon aveuglement consenti, je me suis délaissée de mes biens, autrement dit, je ne me suis pas laissée broyer, entends-tu, ma fille, je n'ai jamais voulu me laisser broyer par le système familiale...

Quoi, un système familiale, c'est quoi, demande la petite fille qui ne pouvait pas pleurer.

Un sacré conte, comme on voit, et qui mène le lecteur attentif à se poser une autre question, est-ce que ne pas vouloir pardonner est une marque de faiblesse.

En ce qui me concerne, je réponds, non, je ne crois pas.

Nous ne sommes pas faible, si nous ne pardonnons pas toujours à ceux qui nous ont offensés. Même si je suis sensible, comme l'est la narratrice de "laisser les cendres s'envoler", à l'aune de la musique, qu'il convient, avec des notes et des chants, ce n'est pas un handicap, d'exalter Dieu en tous pays, je ne crois pas que nous somme faibles si nous ne pardonnons pas toujours.

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