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jeudi 27 février 2014
Par general,
jeudi 27 février 2014
Dans le n?70 de Service littéraire, le mensuel exclusivement rédigé par des écrivains, le romancier Cyril Montana écrit sur Mon numéro dans le désordre de Guillaume Fédou:
Un Fransquillon à New York
Une immersion hallucinante et teigneuse en plein 11 septembre 2001
On connaissait Guillaume Fédou chanteur, celui de l'apocalypse sur son clavier aux sonorités nineties, ses paroles entre Bashung et Daho « son c?ur près des vestiairesâ?¦ », « Il rêve la nuit de prendre Romeâ?¦ ». Et quand il prend la plume, c'est pour publier son premier roman aux Éditions Léo Schcer : Mon numéro dans le désordre. Il y est question d'un voyage à New York avec une mère dépressive, que ce trip outre-Atlantique est censé faire décrocher d'une dépendance alcoolo médicamenteuse. Avant le grand départ, on y croise les soirées arrosées des branchouilles parisiens, de Kenzo, en passant par Technikart aux soirées open bar, dont notre personnage principal, Arthur Ganate (nom célinien), journaliste de mode, nous donne une définition que Bukowski en personne n'aurait pas reniée, pas plus que Gainsbourg d'ailleurs : « Un open bar c'est un véritable rêve d'enfants. On boit au goulot de la grande corne d'abondance d'un monde qui n'a plus personne au bout du filâ?¦ » Un vol outre-Atlantique en classe tempo, qui comprend à son bord un « hindou, une star des année 80, un paysans d'Europe centrale, des chinois en goguette, un obsédé sexuel, et lui donc accompagné de sa maman, et en avant pourâ?¦ New York, mégapole pour mégalos, vous considérant tantôt comme un détritus, tantôt comme la personne la plus importante du monde, c'est-à-dire un clientâ?¦ » Tout en empêchant sa mère nostalgique de replonger à pic dans une bonne Bud, Guillaume disserte sur les trente glorieuses, les s?urs Williams à l'US Open de tennis en passant de David Bowie à William Blake et tant d'autres jusqu'à ce que sa mère disparaisse sans un rond en poche dans la ville, puis qu'il la retrouve, et qu'elle veuille s'enfuir par la fenêtre arrière du taxi Saab dans lequel ils viennent de s'engueuler. Quand il la retrouve, c'est pour concocter fissa un cocktail survitaminé dans une sorte d'« hypermarché-pharmacie », et parler avec elle de la Compagnie Créole, des Daft Punk, de Jean-Marie Messier, de Frankeinstein Junior de mel Brooks, quand tout à coup : « Jesus Fucking Christ !... Oh ! My God fucking hell !... Suicide attack !... America's getting down !... Son of a bitch !... Fuck ! Fuck !... Oh fuck !... That's all right Mamaâ?¦ » Nous sommes le 11 septembre 2001, rien ne va plusâ?¦ Mais cela n'empêchera pas notre héros de nous emmener dans des divagations, où l'on entendra parler aussi bien de Ian Curtis, de Robert Smith, Cézanne, Andy Warhol, Ann Temkin l'actuelle curator du Moma, etc. Sacré Arthur.
Cyril Montana, février 2014
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mardi 25 février 2014
Par general,
mardi 25 février 2014

A l'occasion d'un dossier consacré à la place que tiennent les Etats-Unis dans la littérature française contemporaine, Raphaëlle Leyris parle du premier roman de Guillaume Fédou, sur fond de 11 septembre et de french touch 1.0:
Même les jeunes branchés n'arrivent pas tout à fait à jouer les blasés face à New York. C'est là qu'Arthur Ganate - oui, comme le carabin qui fait parler Bardamu au début de Voyage au bout de la nuit - entraîne sa mère, alcoolique et dépressive, dans les premiers jours de septembre 2001. Un voyage que la famille Ganate avait prévu de faire au grand complet, du temps où le père n'avait pas encore quitté la mère, et que des indemnités de licenciement permettent à Arthur de financer, histoire de changer les idées de sa "Mama" adorée et ingérable, loin de la France, "ce pays de Twingo et de bergers allemands". Entre deux sueurs froides causées par les incartades maternelles, Arthur promène à travers Manhattan ses Converse montantes, son indolence et ses théories sur le monde balancées à coups de bons mots. Le 11 septembre, il est aux premières loges pour assister à l'attentat contre le World Trade Center; il regarde pourtant la télévision afin d'être s?ur que l'événement est d'importance, sans réussir à tout à fait s'en convaincre. Du moins au débutâ?¦ Enfant des années 1980 - jusque dans la manie publicitaire de la formule -, le chanteur Guillaume Fédou signe, à 40 ans, un premier roman générationnel, qui se place sous la double influence de Brett Easton Ellis et de Woody Allen, mais ne masque pas une pointe d'accent girondin."
Raphaëlle Leyris le 31 janvier 2014
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mardi 18 février 2014
Par general,
mardi 18 février 2014
Mort à 41 ans de la romancière Claire Guezengar
Dans les ultimes lignes de Soins intensifs dandy, son dernier livre (Léo Scheer, Laureli, 2012), Claire Guezengar faisait le constat que souvent, les écrivains meurent « à 77 ans » : « finalement, tout va bien », concluait-elle. Mais cette auteure de trois romans courts et marquants, née en 1972 à Lesneven (Finistère) s'est éteinte le samedi 15 février à 41 ans, à Roscoff (Finistère) des suites d'une longue maladie.
Celle qu'elle avait dissimulée derrière un grand sourire rouge vif dans Soins intensifs dandy , un livre dont la narratrice, entrant, comprenait-on, à l'hôpital, prétendait intégrer un établissement d'excellence afin de recevoir une formation de « dandy ». «
« JE SORS MON ROUGE É LÉVRES »
"Au bord du précipice, je sors mon rouge à lèvres et je procède à une ultime retouche de maquillage", écrivait-elle dans ce roman d'une drôlerie, d'un culot et d'une vitalité épatants, où elle organisait la rencontre de Charles Baudelaire, Jules Barbey d'Aurevilly et Edie Sedgwick au dessus d'un lit d'hôpital.
Aimant faire dialoguer la littérature, les arts plastiques et la musique, elle mélangeait avec humour et maîtrise des thématiques et des formes qu'on n'aurait pas imaginer fonctionner si bien ensemble : son premier roman, Ouestern (Leo Scheer Laureli, 2007), empruntait au fameux genre américain pour raconter le duel à l'?uvre dans une famille bretonne à propos d'une propriété au bord de la mer. Le deuxième, Sister Sourire, une pure tragédie,(2009) se voulait la « biographie fictionnelle et véridique » de la chanteuse à cornette du fameux tube « Dominique-nique-nique ».
Critique d'art et commissaire d'exposition, maître de conférences à l'école de paysages de Versailles, Claire Guezengar avait également participé à deux ouvrages collectifs : un manifeste et « pamphlet musical » Ralbum, (Leo Scheer Laureli, 2008), célébration par des écrivains et des musiciens des 40 ans de mai 68, ainsi qu'à un guide littéraire des séries (''Ecrivains en série, Léo Scheer, Laureli'', 2009) .
Raphaëlle Leyris, le 17 février 2014
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dimanche 16 février 2014
Par general,
dimanche 16 février 2014
Dans les affres de l'amour avec Nathalie Rheims
Maladie d'amour aux Editions Léo Scheer est le 15e roman de Nathalie Rheims.
Dans ce livre elle explore les différentes facettes d'un trio amoureux qu'elle traite à la manière d'un thriller tout en essayant de répondre à cette question: "Quelle est la frontière entre la passion amoureuse et la folie" ?
Roselyne Fayard pour son excellente émission à la TSR le 15 février 2014.
É écouter, absolument, c'est probablement, le meilleur entretien jusqu'à présent sur ce livre qui rencontre, enfin, une sacrée lectrice. Éa bouge du côté de la Suisse!
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jeudi 13 février 2014
Par general,
jeudi 13 février 2014
Jusqu'où mène l'amour
Comédienne ratée et amante malheureuse, Alice croit rencontrer l'amour de sa vie en la personne du Dr Daniel Costes, chirurgien esthétique à succès. Elle raconte tout à Camille, sa meilleure amie. Parfaitement, ce beau médecin est prêt à sacrifier pour elle sa vie de famille bien réglée et sa femme, apparemment idéale. Et pourtant, quelque chose ne sonne pas très cristallin dans le récit d'Alice. Des contradictions saillent.
Camille se lance dans une enquête. D'autant que, parallèlement, Ferdinand, le fils du Dr Costes, joue au thé?tre de son lycée « le jeu de l'amour et du hasard », de Marivaux. Fiction et réalité se mêlent avec malice et beaucoup plus que celaâ?¦ Car l'on connaît Nathalie Rheims, la reine des faux-semblants, narrant ici en enquêtrice experte cette histoire d'amour fou non partagé qui va peu à peu basculer dans le délire érotomaniaque.
Il y a du clin d'?il aux feuilletons du XIXe siècle, avec ces titres intercalés entre les chapitres (« Alice dans l'appartement des Costes », « Alice, solitude et dés?uvrement »â?¦), mais aussi une satire mordante de la société d'aujourd'hui, où les rendez-vous pour se faire refaire les seins tiennent lieu de Saint-Graal, et où le désir, toujours lancinant, ne s'étanche jamais. Son art du récit à suspense fait merveille. On suit l'héroïne malheureuse et ses silhouettes amies jusqu'à l'issue finale. C'est diaboliquement troussé. Du Boileau-Narcejac à la sauce romantique.
Gilles Pudlowski, le 13 février 2014
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Par general,
jeudi 13 février 2014
L'Anxieux Insouciant
Gabriel Matzneff Le romancier et diariste livre le second volume de ses courriels choisis. Décoiffant.
En 2010, dans le premier volume de ses e-mails, rebaptisés affectueusement « émiles », Matzneff nous offrait une autre facette de sa personnalité mise en lumière par l'électronique : « un genre nouveau (â?¦) stimulant, car favorable à de brusques variations de thème, de ton, de registre que, depuis mes premiers balbutiements de plume, j'ai toujours affectionnées. » Tout est dit : on est là dans la variation narrative d'un « je » autour duquel gravitent de nombreux personnages illustres ou intimes de l'auteur d'Ivre du vin perdu.Et peut-être davantage dans ce second volume (allant du début 2010 à l'été 2013), qu'on serait tenté de dire sismographique. Au fil de ces quelques 200 pages bien choisies, on badaude en compagnie d'un de ces derniers réfractaires, ardent partisan de la liberté de penser et de vivre. Croit-on connaître l'homme, celui des journaux intimes ? On se trompe. Matzneff, surnommé Gab la Rafale par ses copains de régiment, déroute, charme avec tendresse ou humour, se dévoile, s'emporte, s'épanche parfois, jamais dans le sens du vent, mais toujours sous la bonne étoile du destin : amor fati est bel et bien sa devise. Ainsi, lorsqu'il confie : « J'ai toujours vécu au jour le jour, et toujours eu foi en ma bonne étoile. Je suis un anxieux, mais un anxieux insouciant, et donc l'avenir ne me fait pas peur. Si je n'étais pas écrivain, je serais gigolo, mais l'un n'empêche pas l'autre. » Bien entendu, il y a les amies, amantes et ex (Géraldine, Gilda, Véronique, Claireâ?¦), les séjours en Italie, l'évocation de Giacomo Casanova, qu'il connaît funditus, l'archimandrite Syméon, son admiration, sa dévotion redite pour les journaux de Stendhal et de Gide, la correspondance de Flaubert et de Byron, un amour inconditionnel pour Tintin. Il y a tout cela et bien d'autres choses.
« Mea culpa »
L'actualité lui fournit l'occasion de répandre son fiel. Le brillant chroniqueur de feu Combat n'a rien perdu de sa verve. En 2011, il peste contre « la boucherie abjecte que fut l'assassinat de Khadafi et plus encore par le l?che, indécent enthousiasme avec lequel la presse française l'accueille ». Le mariage homosexuel excite son ironie mordante, étrillant aussi bien les « abrutis » défenseurs de la famille que « les cavaliers de la jaquette » : « La lubie qu'ont les homos d'acquérir ce suprême signe de la respectabilité bourgeoise qu'est le mariage me fait rire. » L'auteur de L'Archange aux pieds fourchus se penche ici ou là sur son passé, revient sur son amitié avec François Mitterrand, née en 1965, l'année de son premier opus, Le Défi. Ce qui lui donne l'occasion de s'insurger contre l'élection au suffrage universel du président de la République et de la traiter le locataire de l'Élysée de « tourte molle ». On relèvera également quelques sonnantes fulgurances. Ainsi : « un écrivain, c'est une sensibilité modelée par une écriture, un univers soutenu par un style. » Ce qui lui va comme un gant. Pour autant, ses emportements et ses enthousiasmes n'excluent pas l'extrême lucidité. Voir son mea culpa : « j'ai tant de choses à me faire pardonner, je me suis si mal conduit, non certes par froide méchanceté, mais par égoïsme , inconscience et, disons le mot, bétise, avec les êtres que j'ai le plus aimés. » Souvenirs d'égotiste, comme disait Beyle le Milanais.
Thierry Clermont le 13 février 2014
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mercredi 12 février 2014
Par general,
mercredi 12 février 2014
C'est annoncé dans l'Agenda de 20 Minutes, Nathalie RHEIMS sera ce soir, 18h, pour une dédicace de Maladie d'amour, à la FNAC Saint Lazare (Forum de rencontre), Passage du Havre, 109, rue Saint Lazare, Paris 9e, M? Saint-Lazare, en face de la gare. Venez nombreux, les ELS seront là.
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Par general,
mercredi 12 février 2014
En attendant Libéral de Laurent DOMINATI le 7 mai 2014 aux ELS, on peut lire cet article sur le meilleur site d'information actuel (LE POINT.fr) un article sur ce sujet qui va devenir de plus en plus important dans les prochaines échéances électorales.
François Hollande a admis que seules les entreprises créent des emplois, mais il a encore beaucoup de chemin à faire avant de se déclarer "libéral" ! Lire la suite
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Par general,
mercredi 12 février 2014

Le Cœur, sculpture de Niki de Saint Phalle. (Le groupe des "Nouveaux Réalistes")
Sur la couverture de Maladie d'amour, j'ai voulu rendre hommage au génie de cette grande artiste passionnée, Niki de Saint Phalle, épouse de Jean Tinguely. L'amour fou, comme le symbolise cette sculpture, est un des thèmes majeurs de son immense oeuvre qui se déroule dans l'espace comme une lettre géante dédiée à la folie créatrice.
Nathalie Rheims
Regardez la sélection de Lucie pour la fête des amoureux le vendredi 14 février 2014.
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samedi 8 février 2014
Par general,
samedi 8 février 2014
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jeudi 6 février 2014
Par general,
jeudi 6 février 2014
A l'occasion de la sortie de son premier roman, Mon numéro dans le désordre, Guillaume Fédou nous convie à le rencontrer à la librairie Libres Champs, 18 rue Le Verrier, 75006 Paris. Métro Vavin et Port-Royal, à partir de 19h, le jeudi 6 février 2014.
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