Enrique Ordonez, collectionneur espagnol, acquit sa première photographie au milieu des années 1980. Depuis, sa collection n’ a jamais cessé de se développer avec comme thème la photographie dans toute son exhaustivité, de le Gray à Gursky, en passant par les surréalistes ou les avant-gardes. Dès ses premiers achats, Enrique Ordonez a imaginé que sa collection serait un jour à l’origine d’un musée. En moins de 20 ans, il a accumulé plus de 800 photographies, offant aujourd’hui un parcours jalonné de chefs-d’oeuvre et de découvertes.
Construit en trois parties - le regard frontal, le regard fragmenté, le portrait d’un regard - , le livre se décline comme une histoire visuelle (et subjective) de la photographie, où sans cesse s’entremêlent ou s’entrechoquent 150 années de production photographique. Le regard libre du collectionneur permet des juxtapositions osées qui révèlent la pertinence du point de vue. On découvre alors la force et la constance de la frontalité au détour d’une photographie de Talbot (vers 1840), de Carthier-Bresson (vers 1930) ou des Becher (vers 1980).
Cet ouvrage, voyage intime proposé à travers l’étonnante collection Ordonez-Falcon, regroupe 150 reproductions en quadrichromie, une introduction de Sam Stourdzé et un entretien avec Enrique Ordonez.
Une exposition se tiendra à Arles, dans le cadre des Rencontres de la photographie, du 6 juillet au 4 août 2002.