Marilou, dont la vie ressemble beaucoup à celle de l’auteur (elles portent notamment toutes deux un prénom issu d’une chanson), est une jeune femme d’un milieu ordinaire qui aspire à une vie plus attrayante et décide de s’en donner les moyens. De la Nouvelle Calédonie à Paris, d’une rencontre exceptionnelle à l’autre, aussi bien sur le plan amoureux que professionnel, Marilou s’ouvre à un monde nouveau : l’édition, l’écriture, les soirées mondaines, puis les nuits parisiennes, la drogue… Jusqu’à perdre peu à peu le contact avec une réalité qu’elle n’aura, ensuite, de cesse de vouloir rattraper. Une réalité qu’elle ne parvient plus à toucher que par le biais de l’art, seul prisme à travers lequel elle comprend et analyse ce qu’elle est en train de vivre.
Dans ce roman mêlant la réalité à la fiction, l’auteur joue à brouiller la frontière entre ce qui lui arrive et ce qui, de façon de plus en plus pressante, se fait attendre et désirer. Rencontrer un homme avec lequel se marier, fonder une famille : ce qui, de prime abord, paraît à l’opposé de la quête initiale devient pour Marilou la voie de l’émancipation.
De nombreuses références littéraires, musicales, cinématographiques tracent, au-delà de l’histoire individuelle, le portrait d’une génération.