Qu’importe : on serait le plus rusé. On aurait semé des indices. On ferait de l’itinéraire entier une quête, une enquête brillamment menée, dont le terme serait le besoin apaisé, le silence, la mort vécue. Mais qui vient, porté par les mots, sinon le seul soi-même ? On ne peut se savoir mort, et la farce métaphysique s’achève à son début, dans la souffrance et le leurre des répétitions, du livre, de tous les livres.
De ses textes où il emprunte les chemins audacieux de la recherche en écriture au succès que connurent L’Enfer (P.O.L., 1986) et La Machine (P.O.L., 1990), René Belletto est l’un des écrivains les plus appréciés de sa génération.
Préface de Christophe Fiat