David Nebreda n’est pas mort, et l’expérience de sa résurrection le conduit à tenter de produire un essai, un chapitre sur l’amputation, destiné à favoriser une approche parfaitement cohérente de ce qu’il appelle l’homme théologique. Cette terminologie ne doit pas donner lieu à une erreur : il s’agit d’un exercice qui récuse toute implication religieuse, qui revendique un certain mysticisme à dimension humaine, qui s’alimente aux sources de notre culture - la Bible, les Écrits apocryphes, Empédocle, Boèce...
Il y a une relation complexe entre image et texte, si bien que celui-ci est parfaitement incompréhensible sans elle et, inversement, elle sans lui. Mais il y a aussi un élément nouveau : l’image absente dont les textes parlent mais qu’occultent les images. Il faut croire en elle, car c’est ainsi qu’on parvient à atteindre l’image vraie.
Ce n’est assurément pas un travail facile que celui que suppose l’approche de cet univers. Un effort fondé sur la lenteur que l’auteur réclame constamment, aussi bien dans sa vie personnelle, peu normale en vérité, que chez son interlocuteur quelque peu lassé par le bruit du siècle, des siècles.
(En préparation : un Livre technique du même auteur.)