Sans histoire est un roman qui tente par tous les moyens de rester immobile, mais il tangue. Il faudrait que jamais rien ne se passe. Pourtant des vaguelettes menacent souvent de se former.
Autour de la narratrice, les gens semblent avoir besoin que quelque chose leur arrive et pris dans un tourbillon, ils retombent toujours sur leurs pattes, s’en sortent avec de beaux mouvements, de grands élans. Elle, voudrait naviguer dans un quotidien où rien ne bouge, s’amuser à admirer leur ballet, de loin, sans y participer. Mais est ce possible de perpétuellement esquiver la réalité du monde extérieur, de slalomer entre les événements, de rester spectateur ?
Depuis son premier roman, Le Royaume minuscule, Natashka Moreau travaille sur le minimalisme dans l’écriture.
Pas de grands sujets, ni de multiples actions, mais le souci du détail, de l’impression juste, en écho avec une narration intérieure. Elle n’a pourtant pas réussi à tout empêcher d’advenir, puisqu’elle a eu depuis, un enfant.
Elle a publié tous ses livres aux Éditions Léo Scheer. Sans histoire est son quatrième roman.