Le Sage et le Caporal, c’est l’histoire de deux frères, deux jeunes bourgeois à la charnière de l’adolescence et de l’âge adulte, tout occupés, chacun de son côté, de trouver un sens à leur vie. L’un s’enfuit pour vivre sa vie, l’autre part pour se faire une situation. Ils aiment, souffrent, se réfugient tour à tour, l’un et l’autre, dans la religion ou le banditisme... À défaut de se déclasser, l’aîné choisit la mort et le second se résigne à jouer le jeu social. Tout ceci est mené d’une plume alerte et changeante à travers nombre de scènes d’une drôlerie rare et pleine d’ironie.
D’un ton plus grave est le second roman : Les Pères (1936). Les pères, ce sont les aînés, tous ceux qui ont obtenu - au prix de quelles concessions ? - de vieillir, de vivre. Le premier, père adoptif de Michel, voudrait lui laisser sa fortune que celui-ci refuse ; le deuxième lui apprendra à éveiller en lui, au-delà des débats de conscience, le " démon qui décide juste " ; le troisième enfin, père adopté par Michel, lui fait découvrir un moyen de se tolérer soi-même : savoir "se relier" aux autres hommes.
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