Le Problème martien, c’est celui de l’intrusion de l’anormal dans le quotidien ; de la prose qui dérive vers l’onirique.
Le Problème martien s’annonce comme un roman. On en trouve en effet les personnages (structure familiale et sociale), la progression de l’action avec péripéties et suspens, un thème choisi (la science-fiction).
Pourtant, les pages s’égrènent avec un rythme singulier - que l’on pourrait qualifier de poétique - découpant les scènes au vif de l’action.
Découpage quasi cinématographique qui confère au style une force visuelle sans précédent.
La claudication mesurée des phrases, de surcroît, contribue à renforcer cette atmosphère d’étrangeté sans que l’on sache, exactement, d’où vient l’anomalie..
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