Pierre Grimblat révèle ce qui, depuis son adolescence, aura été, en secret, le fil d’or de sa vie : les poèmes qu’il n’a cessé d’écrire, dans les prisons de Vichy, dans les trains, les bars, les boîtes de nuit ou les avions. Le grand entretien qui ouvre le livre raconte cette histoire. Les chansons écrites dans la Résistance, la misère de l’après-guerre, les cafés de Saint-Germain-des-Prés. La rencontre de Boris Vian et Raymond Queneau, qui, l’ayant entendu réciter ses poèmes, l’encourageront à persévérer. Et les hasards d’une carrière riche, mouvementée qui, de la radio à la publicité, du cinéma à la télévision, lui apportera réussite et célébrité sans lui faire perdre de vue le jeune poète qu’il a été, qu’il est toujours. Autodidarque rassemble le meilleur de soixante ans de création clandestine. Il mêle toutes les formes d’une poésie libre, vive, désinvolte et inventive. Les poèmes de Pierre Grimblat sont griffonnés, improvisés - ritournelles, plaisanteries, aussi bien que formes plus complexes, accédant parfois à une étrangeté onirique, ou à une sourde mélancolie. Ils représenteront, pour ceux qui attendent encore de la poésie, loin de l’académisme et de l’hermétisme, qu’elle apporte du jeu, de la fantaisie, du plaisir, une découverte étonnante et heureuse.