Verbali c’est aussi une langue à la fois étrange et précise : « Les morts vont dans un autre monde et, là, ils poursuivent leur vie à partir du point où elle s’était brisée. S’ils sont très vieux, ils recommencent depuis le début, naissant à nouveau mais dans un monde changé. C’est ainsi qu’il est permis à chacun de voir la totalité des temps [...] Et à tous il serait donné de revenir au moment opportun : au nouvel an du siècle, lors d’un événement, d’une fête, peu être d’un tremblement de terre et de l’éruption du Vésuve, et nous serions sauvés tous ensemble, et nous aurions la possibilité de revoir tous nos morts. Pour tous ceux dont la vie avait croisé la mienne, de quelque façon que ce soit, ne serait-ce que par hasard et fugitivement, dans un autobus ou dans un train, à tous ceux-là, le salut devait être accordé. Telle était dorénavant ma condition de minuscule messie [...]
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