Robinson passe ses vacances à Trelawney, chez la vieille madame Blunt, depuis des années. La retraite s’approchant, il espère y finir paisiblement ses jours, quand un beau matin des jeunes du « MOUVEMENT » viennent annoncer à madame Blunt que son cottage va être détruit en vue de la construction d’une route menant à une future usine. Rob et Lilian décident de quitter non seulement Trelawney mais aussi l’Angleterre jamais nommée pour un pays mystérieux appelé Avalon (en référence à l’éden où le roi Arthur trouve refuge,sans doute). Cet exil est envisagé grâce à leur ami Alex, qui travaille au consulat d’Avalon. Ils sont finalement rejoints par un couple et font le voyage dans le dernier avion autorisé à décoller, juste avant que le « MOUVEMENT » décide de « se moquer des droits internationaux ».
C’est le récit de cette fuite et des bouleversements intérieurs qu’éprouvent les personages, comme dans un rêve serait-on tenté de dire, alors que l’horreur s’installe méthodiquement sur leur terre d’origine. On a rapproché ce livre de ceux de Kafka ou de George Orwel, mais la particularité de celui-ci tient dans le fait que le totalitarisme est ici maintenu hors-champs et que la question posée est non pas « Comment résister à l’absurde, à l’injustice ? » mais bien « Comment continuer à vivre quand on a laissé l’Enfer en germe derrière soi ? ».
En guise de préface la grande Margaret ATWOOD déclare sa flamme pour ce livre et son auteur.